Débat contradictoire: Le renvoi automatique des étrangers criminels, contraire ou non aux droits fondamentaux?

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Initiative UDC de mise en oeuvre, soumise au vote le 28 février 2016
DÉBAT CONTRADICTOIRE: Le renvoi automatique des étrangers criminels, contraire ou non aux droits fondamentaux ?

Lundi 8 février à 20:15
Pôle Sud (salle AIDA)
Lausanne (3 rue J.-J. Mercier)


Intervenants :

Pierre CONSCIENCE (solidaritéS), candidat à la Municipalité
Claude-Alain VOIBLET (UDC), Député, candidat à la Municipalité
Modération : Laura DROMPT, journaliste (Le Courrier)


Tract de solidaritéS

Pour l’égalité des droits !

Non à l’état d’exception permanent contre les étrangers-ères !
Le 28 février 2016, les citoyen.ne.s suisses voteront l’initiative populaire « pour le renvoi effectif des étrangers criminels », déposée par le parti xénophobe de Christophe Blocher, l’UDC. De même que lors de l’initiative dites des « moutons noirs » en 2010, solidaritéS combat fermement et sans ambigüités ce projet de loi. Il vise à sanctionner de manière discriminatoire les étrangers-ères, en ajoutant une peine de renvoi à une condamnation pénale ordinaire, pour la seule raison que l’individu concerné ne bénéficierait pas d’un passeport à croix blanche.

Le fantasme du « danger de la migration », de même que les campagnes islamophobes, font le lit des succès électoraux des partis populistes et racistes du Vieux continent. L’UDC n’est pas en reste, avec sa pluie de statistiques mensongères visant à faire croire qu’il y aurait un lien quelconque entre étrangers et criminalité.

La réalité est ailleurs : si les étrangers-ères sont surreprésenté.e.s dans les statistiques criminelles, ce n’est pas pour leur nationalité, mais parce qu’ils sont majoritairement de sexe masculin, jeunes et originaires de classes sociales moins favorisées.

Cette nouvelle initiative va encore plus loin qu’en 2010 : elle demande le renvoi automatique et systématique des étrangers-ères reconnu.e.s coupables de toute une série de délitslistés – des délits même mineurs – et ceci quelle que soit l’ampleur de la peine. Le juge ne disposera d’aucun pouvoir d’appréciation. Les principes de proportionnalité, d’individualisation des peines, de droit à la vie privée et familiale, la Convention européenne des droits de l’homme, les Accords sur la libre circulation, la Convention des droits de l’enfant… tout ceci sera brutalement bafoué !

Dire NON le 28 février, c’est refuser le racisme qui consiste à définir la dangerosité d’une personne en fonction de sa nationalité ; c’est s’opposer à extension de la véritable politique d’apartheid qui régit actuellement en Suisse.

 

Pour entendre nos réponses à l’UDC, venez nombreuses et nombreux.

 

3 février 2016, 02:03 | Non classé

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