Soutien à la grève de la fonction publique et parapublique vaudoise pour l’indexation pleine des salaires

Le groupe Ensemble à gauche et POP (EP) au Grand Conseil déclare son plein soutien à la grève de la fonction publique et parapublique et aux revendications des grévistes. Au vu de la mobilisation massive des employé-es et de leurs soutiens le 23 janvier, et en vue de la nouvelle action de grève du 31 janvier, le Conseil d’État doit revoir sa position et indexer les salaires de la fonction publique au taux d’inflation. 

1,4% est un des pires taux d’indexation de Suisse. C’est une baisse réelle de salaire, réalisée sur le dos des employé-es de l’État. C’est une décision prise en faisant fi de toute consultation des syndicats, alors même que ces derniers demandent depuis des mois une augmentation des salaires dans les secteurs publics et parapublics. Elle intervient dans un contexte où des secteurs comme celui de la santé ou du social tirent la sonnette d’alarme, sont en manque criant de personnel voire au bord de l’effondrement comme c’est le cas des urgences. Dans ce contexte, la grève est une réponse légitime et un outil démocratique puissant aux mains des travailleurs et des travailleuses du Canton. La grève vient confronter les responsables politiques aux conséquences de leurs décisions. 

La droite persiste à créer de la confusion entre indexation et annuité pour justifier une indexation insuffisante. Dans leurs allocutions au Grand conseil le 24 janvier, les député·es Yvan Pahud (UDC) et Florence Bettschart-Narbel (PLR) ont nié la légitimité de cette action et la responsabilité du Conseil d’État en culpabilisant les grévistes. Cette posture vient confirmer la position de la droite désormais majoritaire au Conseil d’État et au Grand Conseil quant à la politique qu’elle compte mener, notamment sur le plan fiscal et des finances publiques. 

En effet, les baisses d’impôt prévues à hauteur d’environ 250 millions de francs par an annoncées dans le programme de législature, à la suite de la campagne électorale de l’alliance vaudoise, profiteront de manière disproportionnée aux contribuables dont les revenus et le patrimoine sont les plus élevés. Le trou dans les caisses publiques généré par ces baisses d’impôt sera comblé par une restriction des dépenses, et nous voyons un premier effet concret de cette politique : une indexation à 1,4% pour la fonction publique, qui annonce une série d’attaques concrètes contre les salaires et les conditions de travail du secteur public, alors que le Conseil d’État devrait au contraire venir soutenir les employé-es et en particulier les secteurs en souffrance. La droite au pouvoir sème une politique de précarisation du secteur public, elle récoltera la grève.

Ensemble à gauche (SolidaritéS, Solidarité & Écologie, Décroissance alternatives) et POP