Congrès de solidaritéS-Genève
Congrès de solidaritéS-Genève
14-15 juin 2008
Les 14 et 15 juin,
solidaritéS-Genève a tenu un congrès cantonal,
auquel ont pris part une cinquantaine de camarades. Il était
préparé par trois documents, reçus à
lavance par les participant-e-s:
1 Un texte dorientation générale.
Il re-situe la construction de solidaritéS dans un contexte
marqué par la brutalité, la durée et les effets
cumulatifs de loffensive en cours des milieux dominants. Partant
dune réflexion sur la nature du capitalisme actuel, il
défend quil faut dépasser lopposition
nécessaire aux politiques néolibérales pour
affirmer un projet anticapitaliste, féministe et
écologiste: le socialisme du 21e siècle, dont il tente de
baliser les principales lignes de force.
Ce texte, préparé par une commission ad hoc, avant
dêtre débattu par les coordinations genevoise et
interrégionale de solidaritéS, a été
accepté après le vote dune série
damendements. Il servira de base à la discussion de notre
prochain congrès interrégional, les 15-16 novembre
prochains à Lausanne. Cette version retravaillée est
publiée en cahier émancipationS dans ce journal.
Dici notre Congrès de Lausanne, elle devrait être
systématiquement discutée et enrichie, notamment en ce
qui concerne les dimensions féministes, écologistes et
internationalistes de notre projet, pour donner corps à un
véritable Manifeste.
2 Un texte sur lunité
Il porte dabord sur lunité nécessaire de
lensemble des forces sociales – largement majoritaires – qui ont
intérêt au renversement du capitalisme. Cette unité
ne doit pas être confondue avec «lunité de la
gauche», sous la houlette de sa majorité
sociale-libérale, qui contribue au contraire à
désorienter et à diviser ce front social en prônant
une meilleure «gestion du système». Elle se
construit donc dabord dans des mobilisations larges et
démocratiques qui partent des besoins du plus grand nombre en
prenant particulièrement en compte ceux des plus
défavorisé-e-s.
Si la recherche dune telle unité suppose aussi des appels
aux organisations de gauche – même à celles qui ne
revendiquent quun capitalisme «moins sauvage» -, sur
des objectifs concrets, elle exclut toute alliance parlementaire ou
gouvernementale avec ces forces, notamment le PS et les verts.
Enfin, lunité politique des anticapitalistes ne peut se
construire que sur un projet politique qui vise à rassembler de
larges secteurs de la société contre
lexploitation, le patriarcat et le productivisme.
«Laspect principal dune organisation politique
anticapitaliste nétant pas le travail parlementaire, un
regroupement hybride, sous un nouveau nom, qui se donnerait
principalement des perspectives électorales, serait en
contradiction avec lorientation définie ci-dessus»,
affirme le document adopté.
3 Un texte sur lorganisation.
Il vise à relancer la construction de solidaritéS en
tantque mouvment fondé sur des bases politiques communesplus
développées. Un noyau daccord mieux partagé
est en effet la condition dune décentralisation
nécessaire de notre fonctionnement interne, dune
délégation de compétences beaucoup
pluspoussée, mais aussi dune meilleure intégration
desinitiatives de chacun-e, en vue dune dynamique
densemble plus collective.
Au niveau du fonctionnement de lorganisation, un effort
prioritaire doit être accordé à
lélargissement de notre Coordination, à la
préparation de ses débats et à la
responsabilisation de chacun-e de ses membres. Il devrait garantir que
certaines tâches soient assumées par un cercle plus large
de militant-e-s (groupes de travail, rédaction locale du
journal, accueil des nouveaux membres, etc.). Un effort de coordination
de nos activités de débat et de formation est aussi
indispensable (cafés politiques, journées de
débats et forums socialistes interrégionaux). De nouveaux
statuts devront être élaborés dans ce sens.
Notre Congrès a aussi décidé de lancer
immédiatement une initiative cantonale pour le droit à un
salaire minimum, dont le principe avait déjà
été approuvé par une assemblée
générale, et adopté une résolutiion
condamnant fermement la violente répression dans la
région minière de Gafsa en Tunisie.
Jean Batou