Exploitation, précarité, racisme: ça suffit !

Le racisme s’installe dans la campagne électorale et se
décline sous toutes ses formes, des plus banales aux plus
haïssables. Avant même la ratonnade de Genève,
solidaritéS Vaud avait décidé d’axer son
apparition publique autour de la dénonciation de ce poison, mais
aussi de ce qui lui donne toute sa virulence: l’aggravation de
l’exploitation quotidienne, de l’insécurité
sociale et de la paupérisation, transitoire ou durable, de
larges couches de travailleurs et surtout de travailleuses. Sans
oublier l’autre volet, tout aussi manifeste, de la
réalité dévastatrice du capitalisme, la crise
écologique, dont le dérèglement climatique est
l’illustration la plus connue.

Nous vivons une époque formidable. Alors que tous les
ânonneurs de la doctrine unique de l’orthodoxie
financière, ancien et nouveau Testament libéral
confondus, n’ont eu de cesse, des années durant,
d’expliquer que les ressources faisaient défaut pour
combattre le chômage et les licenciements, les banques centrales
américaine et européenne ont injecté des centaines
de milliards de dollars et d’euros en moins d’une semaine
sur les marchés financiers. Qui doutaient
d’eux-mêmes et avaient un peu trop fait joujou avec des
produits dérivés de prêts douteux. Visiblement, les
professionnels autoproclamés du risque ont besoin de fonds
publics – de la planche à billets, en l’occurrence
– pour se rassurer eux-mêmes. Absurde et coûteuse
contradiction, dont on ne manquera pas de nous présenter la
facture, sous la forme d’une productivité et d’une
exploitation accrue. Oui, mais quel rapport avec les élections
fédérales?

Nous vivons une époque formidable. Au nom de la lutte contre le
CO2, une entreprise californienne propose de fertiliser
l’océan en déversant des tonnes de fer,
censé doper le plancton, qui capte en effet du gaz à
effet de serre pour sa photosynthèse.

La «solution» est scientifiquement dangereuse à plus
d’un titre et permet de poursuivre «comme si de rien
n’était» la course aux profits et à la
destruction de l’environnement, puisqu’ici on encaisse les
crédits de carbone, tout en provoquant sciemment un
déséquilibre dans la régulation du système
océanique. L’Etat du Vatican a déjà
signé une convention avec cette entreprise américaine,
pour compenser ses émissions de CO2, en replantant plus
classiquement des hectares de forêts en Hongrie. A leur mort, ces
arbres dégageront pourtant le carbone stocké durant leur
existence. Bref, on nage en plein exorcisme, spécialité
bien connue du Saint-Siège. Oui, mais quel rapport avec les
élections fédérales?

A première vue aucun. Mais à première vue,
seulement. Car ces deux exemples, celui de la répartition des
ressources économiques et celui des méthodes et des
objectifs de lutte contre la crise écologique, montrent comment
des choix fondamentaux s’articulent avec la défense des
intérêts quotidiens.

L’orientation anticapitaliste qui nous guide n’est pas un
supplément d’âme réservé aux campagnes
électorales, elle est ce qui nous permet d’y voir un peu
plus clair dans un monde apparemment mené par une logique
absurde. Elle est ce qui nous permet d’organiser dans une
perspective radicale à moyen et long terme les revendications
d’aujourd’hui. Les propositions que nous
développerons tout au long de la campagne électorale sont
pour l’essentiel des revendications immédiates, qui
n’évoquent pas automatiquement un Grand soir flamboyant.
Ce sont autant de victoires à conquérir pour desserrer
l’étreinte et nous donner, à nous
salarié-e-s, la respiration profonde et l’énergie
nécessaire pour transformer les petits pas
d’aujourd’hui en avancées décisives demain.
Pour construire ensemble un autre monde.

Appel de soutien à la liste «A Gauche toute! solidaritéS»

Nous appelons à voter la liste
«A Gauche toute! solidaritéS» pour les
élections au Conseil National et la liste
«solidaritéS, contre le racisme et la
précarité, Naima Topkiran et Jean-Michel Dolivo» au
Conseil des Etats.

En soutenant la liste «A Gauche
toute! solidaritéS » nous exprimons notre
détermination à refuser la politique raciste et
discriminatoire à l’encontre des migrantse-s, menée
par les autorités fédérales sous la houlette de
Christoph Blocher, et à agir pour la régularisation
collective de toutes les personnes sans statut légal ainsi que
pour l’égalité des droits entre toutes celles et
tous ceux qui vivent et travaillent en Suisse.



En soutenant la liste «A Gauche
toute! solidaritéS » nous exprimons notre
détermination à résister à la politique
néolibérale de précarisation des conditions de
travail, de pression à la baisse sur les salaires, de
démantèlement du service public et des assurances
sociales et à agir pour le renforcement de la protection contre
les licenciements ainsi que pour un salair eminimum légal de
3500 francs net pas mois, indexé au coût de la vie.



En soutenant la liste «A Gauche
toute! solidaritéS », nous exprimons notre
détermination à agir pour que
l’égalité des droits entre femmes et hommes soit
mise en oeuvre (enfin!), dans les faits et à tous les niveaux,
professionnels et publics.



En soutenant la liste «A Gauche
toute! solidaritéS», nous exprimons notre refus du
système capitaliste dont les mécanismes, axés sur
la recherche du profit maximum, sont destructeurs, pour l’immense
majorité des femmes et des hommes sur cette planète, au
point de mettre en cause – de catastrophes écologiques en
catastrophes militaires – la survi emême de
l’humanité.

Cet appel sera rendu public avec les noms des signataires. Merci de
renvoyer votre signature d’ici au vendredi 31 août
à: solidaritéS-Vaud, Case postale 5708, 1002 Lausanne ou
par mail à l’adresse suivante : alliancesocialiste@solidarites.ch