Genève samedi 28 novembre : manif 14 h Place Neuve

Genève samedi 28 novembre : manif 14 h Place Neuve

Conférence ministérielle de l’OMC en pleine crise mondiale

Du 30 novembre au 2 décembre se tient à Genève la
7e Conférence ministérielle de l’OMC.
Coïncidant avec le 10e anniversaire du sommet de Seattle ayant
marqué les débuts – et une victoire – du
mouvement altermondialiste. Une grande manifestation se tiendra
à Genève samedi 28 novembre contre l’OMC.
D’autres actions sont prévues durant la conférence.

    La conférence se tient dans le contexte
d’une crise économique et financière mondiale,
marquée par une chute des échanges internationaux et une
montée en flèche du chômage. Le directeur de
l’OMC, Lamy, prétend qu’un accord sur le cycle de
Doha permettrait de sortir de la crise et de relancer la croissance,
prétendant que cela répondrait à
l’intérêt des populations du monde entier.
C’est faux ! La libéralisation du commerce mondial
répond aux seuls intérêts des multinationales et
investisseurs financiers. Elle consacre la loi du plus fort, favorise
la concentration du capital et sacrifie les besoins vitaux des
salarié·e·s et des populations.

    Cette ouverture du commerce durcirait la concurrence
sur le marché mondial et aiguiserait la lutte que se livrent les
entreprises pour le profit, voire pour survivre dans la crise. Une
guerre commerciale pour gagner des parts de marché et
éliminer les concurrents, livrée à coup de
compression des coûts.

    Petits producteurs et entreprises locales seraient
laminés, surtout dans les pays pauvres. La souveraineté
alimentaire de ces pays serait attaquée de manière
accrue, la production de subsistance encore plus subordonnée
à l’agrobusiness pour l’exportation vers les pays
riches. Le pillage des richesses des pays pauvres par les
multinationales s’intensifierait. Les économies les plus
fragiles du Sud ou de l’Est seraient exposées à une
brutale contraction, accentuant encore la paupérisation des
populations.

    L’ouverture du commerce mondial
accroîtrait partout la course à la réduction des
coûts au nom du « renforcement de la
compétitivité » et du profit, renforcerait
toutes les pressions sur les emplois, salaires et conditions de
travail, mais aussi sur les assurances sociales et les budgets publics,
aggravant mondialement le chômage et les
inégalités. Elle renforcerait la menace sur
l’environnement et le climat.

    L’OMC veut de plus soumettre les services
publics – déjà attaqués par les politiques
d’austérité – à la loi de la
concurrence commerciale, pour en privatiser les secteurs rentables
ouvrant de nouvelles zones de profit au capital privé. Une grave
menace pour l’accès les personnes à revenus
modestes à des services aussi essentiels que la santé et
l’éducation. Les normes et règlements
protégeant les salarié·e·s et les
populations, voire les droits syndicaux, pourraient être
attaqués au motif qu’ils « faussent la
concurrence ».

    Enfin, le modèle fondé sur la libre
circulation de marchandises et de capitaux va de pair avec la
multiplication des entraves à la libre circulation des
êtres humains, et la violation croissante de leurs droits, en
particulier pour ceux provenant du Sud ou de l’Est.

    Mobilisons-nous pour faire capoter le cycle de Doha.
Mais par-delà, notre mobilisation doit viser le modèle de
production, d’échange et de consommation capitaliste
lui-même !

Eric Decarro