Communication

Communication : Au-delà de la banderole

Niels Wehrspann, membre de l’atelier de graphisme Schönherwehrs, notamment responsable de la maquette du journal que vous tenez dans vos mains, nous livre un compte-rendu de l’intervention qu’il a faite dans le cadre d’un atelier à la Haute école d’art et de design de Genève (HEAD). Les étudiant·e·s ont expérimenté différents moyens de communiquer des messages, notamment politiques (réd).

Depuis la révolution technique liée à l’arrivée de l’informatique, un aspect de la communication graphique, la typographie, a connu des changements radicaux : les caractères (fontes) se sont multipliés et sont devenus largement accessibles. Les outils de création se sont démocratisés. Sans entrer dans les détails, l’une des conséquences est une déconnexion entre le fond et la forme des messages exprimés par une utilisation à tort et à travers des caractères typographiques.

D’autre part, dans le monde entier, des jeunes expriment leur « indignation » et font donc également des choix graphiques sur les banderoles, pancartes et affiches qui ornent leurs campements ou pages facebook.

Afin de retrouver, de façon détournée, un lien entre l’énoncé et la manière de l’énoncer, j’ai proposé aux étudiant·e·s de définir un message qui les touche personnellement et le moyen le plus juste possible de le diffuser. Comme ils sont – heureusement – interpellé·e·s par les mouvements qui secouent la jeunesse mondiale, une partie des étudiant·e·s ont travaillé sur des messages politiques. Deux étudiantes en design mode ont par exemple dessiné des vêtements qui comportent en eux-mêmes une critique de la surproduction. Un autre groupe a tenté de travailler sur le lavage de cerveau quotidien que constitue la lecture de 20 Minutes et ont créé une installation qui invite le spectateur à déchiffrer un texte qui, en fait, n’existe pas.

NW