Révision 6b de l'AI

Révision 6b de l'AI : Les états contre les assurés!

Les élections fédérales et les commentaires sur la retraite de Micheline Calmy-Rey ont donné lieu à des morceaux de bravoure, où l’étendard officiel tient une place importante. Quelques exemples, avec un éclairage historique.

Sous prétexte d’« assainissement » de cette assurance sociale, la droite et le patronat poursuivent l’offensive pour réduire les prestations sociales et faire payer aux salarié·e·s les effets cumulés de décennies de crises. Depuis les années 1990 en effet, suite au durcissement du marché du travail, aux exigences d’un management toujours plus agressif, et aux crises financières et économiques successives, nombre de salarié·e·s ont été affectés dans leur santé et se sont retrouvés au bénéfice des prestations de l’assurance invalidité, sans perspectives de réinsertion professionnelle.

Le patronat et ses alliés ont mis à nouveau la pression sur les instances fédérales, utilisant la profonde crise actuelle pour accélérer la révision 6b de l’AI. Avec le premier train de mesures de la révision 6a, voté début 2011 aux Chambres, en particulier avec la réduction des rentes (v. solidaritéS nº 192), le Conseil fédéral estime les économies de 2019 et 2025 à 750 millions par an! Le deuxième train de mesures (révision 6b) conserve l’objectif de réduire encore les dépenses de 300 millions en 2018, puis de 325 millions par an jusqu’en 2025, dès son entrée en vigueur en 2015. Le déficit et le désendettement de l’AI seraient ainsi, selon les autorités, durablement réglés, avec des économies de plus d’un milliard par an, essentiellement sur le dos des assuré·e·s.

A 30 contre 9, la Chambre haute a donc voté la poursuite à marche forcée du démantèlement de l’AI, jetant ainsi les futures victimes de ces attaques dans les filets toujours plus étriqués de l’aide sociale. Avec la crise prolongée et les dégâts annoncés dans toute l’Europe, les attaques concertées contre les salarié·e·s nécessitent de façon toujours plus urgente une résistance déterminée pour stopper cette casse sociale programmée depuis des années et qui soulève heureusement une indignation grandissante! Notre mouvement contribuera à la mesure de ses forces à ce front de résistance.

Gilles Godinat


Nouveau financement hospitalier par forfaits selon la « pathologie »

Le nouveau régime de financement des hôpitaux entre en force: dès janvier, les séjours hospitaliers seront remboursés selon la grille de 900 types de forfaits par pathologie, selon une classification des patients en fonction de leur diagnostic. 

Caisse maladie unique : plus de 120 000 signatures !

Lancée début 2011, quatre ans après le refus de la première mouture, cette initiative fait l’impasse sur les cotisations en fonction du revenu. Mais elle offre une réelle alternative à l’opacité actuelle et aux intérêts privés prépondérants des assureurs. Les primes seraient fixées au niveau cantonal sur la base des coûts de l’assurance de base.

Référendum contre le « managed care »

La loi sur les soins intégrés, issue des Chambres fédérales en octobre 2011, fait actuellement l’objet de référendum lancé par des organisations du milieu médical et le Syndicat des services publics. Dénonçant les pénalités financières qui pèsent sur les assuré·e·s ne voulant pas adhérer à ce modèle, mettant en garde contre les atteintes au secret médical, et à la mainmise des assureurs qui auront le libre choix des réseaux de médecins, donc de réduire l’offre des prestataires selon la seule grille de l’économicité des coûts, les référendaires ont jusqu’au 19 janvier pour récolter 50000 paraphes. Signez et faites signer le référendum

GG