Après Merck Serono, Parker Hannifin

Après Merck Serono, Parker Hannifin : La valse des licenciements collectifs se poursuit à Genève

Le 16 mai, la direction de l’entreprise Parker Hannifin Manufacturing Switzerland SA à Carouge (anciennement Lucifer, usine de production de dynamos, crée dans les années 1920) a annoncé à son personnel un plan de « restructuration » avec le licenciement de 59 sa­larié·e·s et d’une vingtaine de temporaires, sur un total de 107 personnes produisant notamment des valves et des électro-vannes. C’est la conséquence de la décision du groupe US de supprimer 1500 emplois en Europe occidentale.

Cela signifie la fermeture de l’unité de production genevoise dont les activités seraient délocalisées notamment en République Tchèque. Le groupe prévoit juste de garder ici une unité de Recherche & Développement, dans un autre site que l’actuel à Carouge.

Après le licenciement collectif chez Merck Serono en 2012, c’est un nouveau coup dur pour la place industrielle genevoise au service de la maximisation du profit. Il s’agit ici aussi d’un groupe international en bonne santé. Son chiffre d’affaires a dépassé en 2013 les 13 milliards de dollars avec un bénéfice net de près d’un milliard.

Cette délocalisation a comme but principal une optimisation des coûts et une recherche de profit à court terme. Car l’entreprise fonctionne à plein eta des commandes nécessitant même l’engagement de personnel temporaire pour répondre aux besoins de production.

Pour sauver ses emplois, le personnel a mandaté sa Commission d’entreprise et le syndicat Unia pour élaborer un contre-projet, dans le cadre de la consultation prévue en cas de licenciement collectif. Le nouveau plan, élaboré avec le soutien nombre d’experts externes, prévoit de garder les compétences du personnel dans le canton en relocalisant la production sur un site moins onéreux. Mais le 25 juin 2014, la direction de Parker Hannifin a annoncé à la Commission du personnel et à Unia qu’elle n’entrait pas en matière sur le contre-projet. Le jour même, le personnel a décidé, en assemblée générale d’entamer des mesures de lutte: un premier débrayage a lieu le 26 juin et le Grand Conseil a été saisi en urgence avec notre appui d’une résolution de soutien qui sera débattue et votée à la rentrée. PV