1000 personnes à Zurich pour les droits des réfugiés

Samedi 3 juin, 1000 personnes sont descendues dans les rues de Zurich pour dénoncer les attaques contre les droits des réfugié·e·s lancées par le gouvernement. En effet, les migrant·e·s voient leurs droits se réduire comme peau de chagrin en Suisse. Le canton de Zurich, qui pratique les assignations territoriales collectives (mesure entravant la liberté de mouvement, dénoncée par un avis de droit dans le rapport Requérants d’asile dans l’espace public, 2017), en sait quelque chose.

Plus de 30 associations ont soutenu l’appel à cet événement avec, en première ligne, la dénonciation de la suppression de l’aide sociale aux réfugié·e·s admis provisoirement (il s’agit des permis F, un sous-­statut qui ne donne pas accès à l’asile mais qui concerne des individus ne pouvant être renvoyés dans leur pays – comme les Syrien·ne·s). Cet apartheid social discrimine ouvertement les migrant·e·s: ils n’ont alors plus accès aux mêmes prestations de l’aide sociale que les autres citoyen·ne·s (900 francs mensuels) mais se trouvent – comme c’est par exemple le cas à Genève depuis des années – soumis à l’aide d’urgence (360 francs par mois, conditionnés à des contrôles administratifs stricts par l’Office de la population).

C’est l’UDC qui a lancé cette révision de la loi sur l’aide sociale, dans le but de diminuer drastiquement les montants perçus par les réfugié·e·s. De fait, c’est une double peine pour les concerné·e·s, déjà victimes de la décision des autorités helvétiques de ne pas leur octroyer un vrai statut de réfugié, ce qui accroît encore leur difficulté de trouver un contrat de travail stable, par exemple. AM