De la rue au gouvernement
De la rue au gouvernement : Jean-Michel Dolivo au Conseil d'État
Cinq jours après l’annonce du départ du socialiste Pierre-Yves Maillard, les porte-paroles de la coalition Ensemble à Gauche ont annoncé la candidature de notre député Jean-Michel Dolivo au gouvernement vaudois.
Gustave Deghilage
La démission du conseiller d’État Pierre-Yves Maillard offre la possibilité d’un changement de cap dans la politique du gouvernement vaudois.
Après sept années de gestion libérale, le temps est venu de mettre un cran d’arrêt au creusement des inégalités et de sortir urgemment des énergies fossiles. Le Conseil d’État, à majorité « de gauche », a été à la manœuvre d’une politique fiscale (notamment à travers la RIE 3) qui visait non pas à répartir les richesses, mais à faire des cadeaux à une minorité de très grandes entreprises, de gros actionnaires et de milliardaires. Il poursuit une politique budgétaire qui exclut un service public de qualité, notamment dans la formation, la santé, l’accueil des enfants (préscolaire et parascolaire).
Dans les débats parlementaires, il s’est opposé à un contre-projet timoré pour le remboursement des soins dentaires, avant de le soutenir du bout des lèvres en votation. Il mène une politique de renvoi des requérant·e·s d’asile débouté·e·s, notamment des mineurs et des familles, qui est contraire aux droits fondamentaux.
Un programme de rupture
Refusant la résignation et la politique du prétendu moindre mal – qui mène toujours au pire – Ensemble à Gauche (Décroissance–Alternatives, Solidarité & Écologie et solidaritéS) lance la candidature de Jean–Michel Dolivo sur un programme de rupture. De la rue au gouvernement, il soutiendra, comme il l’a toujours fait, les mobilisations et les revendications des mouvements sociaux, les luttes des salarié·e·s du secteur public et du privé, les collectifs de défense des droits des migrant·e·s, et les associations de défense des locataires. Il s’engage à porter au sein du gouvernement les revendications féministes et LGBTIQ qui seront formulées par les différents collectifs à l’occasion de la grève des femmes* du 14 juin 2019.
Son programme? Pour faire face à l’urgence climatique, stopper sans attendre la production d’énergies carbonées partout où il est possible de le faire et bifurquer vers la production d’énergies renouvelables, décentralisées et gérées démocratiquement. Pour des soins de qualité pour toutes et tous, s’engager pour un système de santé publique et solidaire, pour le maintien du CHUV en mains publiques et une meilleure prise en charge des soins pour les familles et les salarié·e·s. Pour l’égalité des droits et contre les discriminations raciales, soutenir sans relâche l’accueil des réfugié·e·s et exiger le gel des renvois « Dublin », régulariser les sans-papiers et combattre sans concession le profilage racial et les violences policières contre les personnes non blanches.
Enfin, il s’agira de s’opposer à toute forme d’avantage et à toute pratique de cadeaux pour les élu·e·s, qu’ils et elles se trouvent dans l’exécutif ou le législatif.
Jorge Lemos et Pierre Conscience