Les écoliers et écolières pour le climat

En réponse au manque de courage de notre gouvernement, plusieurs milliers d’élèves suisses alémaniques ont manifesté pour le climat en décembre. En Suisse romande, une grève similaire aura lieu le 18 janvier, organisée par des collégien·ne·s.

La fin de l’année 2018 et le début 2019 auront vu un nombre croissant de dirigeant·e·s du monde se déclarer climato-sceptiques, malgré des rapports d’expert·e·s toujours plus catégoriques et alarmistes. Les mesures déjà insuffisantes pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre peinent à s’imposer lors des sommets internationaux comme la COP 24. Lorsque ces mesures sont en plus antisociales, comme l’est par exemple la hausse du prix du carburant, qui ne pénalise que les plus pauvres, elles risquent de se frotter au mécontentement populaire.

Et pourtant la période que nous vivons est riche et foisonnante en initiatives, portées par une base toujours plus large, qui ne se contente pas de constater l’échec cuisant des politiques mises en place par les gouvernements, mais se montre déterminée à faire bouger les choses.

C’est dans cet esprit que, le 21 décembre, près de 4000 élèves de Suisse alémanique ont organisé une « grève pour le climat », défilant dans les rues des principales villes outre–Sarine, en réponse notamment au rejet de la loi sur le CO2 au Parlement.

À Genève, Lausanne et Fribourg, les collégien·ne·s organisent une grève similaire le vendredi 18 janvier, un événement à soutenir et surtout à ne pas manquer.

Cette mobilisation est d’autant plus nécessaire qu’elle se tient quelques jours avant que la ville de Davos accueille comme chaque année le Forum économique mondial (WEF). Cette année, les oppositions au sommet du grand capital prendront une teinte particulière puisque le WEF accueillera les présidents d’extrême droite Trump et Bolsonaro. L’occasion de scander haut et fort notre refus de leur exploitation de l’environnement, aussi irresponsable que suicidaire.

Florian Martenot