La justice bourgeoise criminalise toujours l’antifascisme

Manifestation Basel NaziFrei, 24 novembre 2018
Manifestation Basel NaziFrei, 24 novembre 2018Sozialismus.ch nearr;

En 2018, le PNOS (parti des Suisses nationalistes) souhaitait battre le pavé à Bâle. La réponse fut claire et massive: 2000 personnes se sont réunies pour contrer la peste brune sous le slogan « Basel Nazi-Frei ». S’en sont suivis des jets de projectiles et l’intervention de la police (toujours du « bon » côté – celui des fachos). Qui dit police, dit justice. En effet, durant les mois suivants, la justice bâloise a ouvert 60 procédures, mené 20 perquisitions et affiché sur internet les photos des participant·e·s à la manif. Ces enquêtes minutieuses, combinant appel à la délation digne des meilleurs westerns et un zèle typiquement suisse, ont permis l’inculpation d’une personne. 

Le jugement est tombé mardi 7 juillet : 8 mois de prison avec sursis pour « participation passive » à des violences contre des fonctionnaires de police. Après le Western, le procureur donne visiblement dans la science-fiction en se croyant dans Minority Report. Désormais on ne juge plus des actes mais des intentions. Une porte s’ouvre sur l’arbitraire. 

Cette répression s’inscrit dans un contexte global de montée en puissance de l’extrême droite et de criminalisation des mouvements antifascistes. Rappelons que Donald Trump a récemment indiqué vouloir inscrire les « antifas » sur la liste des organisations terroristes. 

Pour conclure, réitérons l’appel fait par les Bérurier Noir : « Alors à toutes les manifestions nazies, soyez là, soyez présents et empêchez-les, car nous sommes noirs, nous sommes blancs… et ensemble nous sommes de la dynamite ! »

Siamo tutti antifascisti ! 

Jérémie Wuillemin