Une vague violette de pixels
Ce sont plus de 300 femmes, personnes trans et non binaires qui ont participé aux Assises de la Grève féministe en Romandie, par écrans interposés, le 30 janvier dernier. Son pendant alémanique, qui avait lieu au même moment, a réuni quant à lui environ 200 militant·e·x·s.
S’il y avait lieu de craindre un essoufflement dû à la situation sanitaire et à la lassitude des dispositifs de visioconférence, la forte mobilisation a balayé les appréhensions. Organisé en ateliers thématiques simultanés, l’événement reflétait en effet des préoccupations brûlantes pour le mouvement féministe, que le plus féroce des virus ne saurait freiner : l’initiative islamophobe anti-burqa, que les militantes appellent résolument à rejeter, la loi « Mariage pour tous » (et ses carences), la perspective de la Grève pour l’Avenir du 21 mai prochain, le plan de lutte contre les violences sexistes et sexuelles et la lutte contre l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes.
Les débats nourris et constructifs ont débouché sur la création de groupes de travail le jour-même : deux s’attaqueront aux violences sexuelles et sexistes (plan de lutte national et redéfinition du viol dans le Code pénal) et un autre visera à soutenir le mariage pour tous·tes, tout en travaillant à un accès « réellement égalitaire » à la PMA.
Les résolutions qui ont émergé de ces Assises sont à consulter sur le site grevefeministe.ch, où les femmes, personnes trans et non-binaires peuvent aussi s’inscrire pour rejoindre le mouvement. D’autant plus que les militant·e·x·s ont décidé, Covid ou pas, que la grève du 14 juin 2021 aura lieu !
Margaux Lang
