Le personnel de l’éducation mobilisé face au durcissement des attaques


La période est particulièrement intense pour le personnel de l’éducation à Genève, entre les besoins accrus d’une jeunesse marquée par un contexte difficile et les pressions aveugles pour diminuer les dépenses.

Manifestation des travailleuses et travailleurs des secteurs de la santé et du social, Genève, 14 février 2025.
Manifestation des travailleuses et travailleurs des secteurs de la santé et du social, Genève, 14 février 2025.

Les attaques du gouvernement portent sur trois points principaux:

  • Le temps de travail, que la Conseillère d’État Hiltpold cherche à augmenter de manière plus ou moins déguisée. Le prétexte est l’annualisation du temps de travail (1800 heures/an pour un plein-temps). Cela sous-entend que les enseignantexs ne feraient pas ces heures, ne tenant compte que des heures en classe. C’est oublier un peu vite la diversité des tâches (évaluation, corrections, préparation, suivi d’élèves, etc) sans compter toujours plus de tâches administratives.
  • Le manque de postes: on ne tient pas compte des besoins qui augmentent chez les jeunes, ce qui met en tension également les personnels administratifs et techniques, y compris l’encadrement social ou le parascolaire. Des témoignages forts ont été recueillis lors d’une assemblée syndicale auprès de ces catégories, soumises à la surcharge de travail et à leur éthique de coûte que coûte ne pas laisser tomber les élèves.
  • Les salaires: là encore Mme Hiltpold tente de créer la division, en proposant par exemple de baisser les salaires de certaines catégories d’enseignantexs (par exemple en expression orale ou art dramatique, ou encore du secondaire I).

Ces attaques surviennent simultanément avec des exigences toujours plus grandes en termes de contraintes sur les contenus (renouvellement de plans d’études assortis de règles parfois absurdes, réforme de la formation professionnelle totalement inféodée au patronat).

Partout, sur les lieux de travail, il faut continuer à diffuser et recueillir les doléances, s’organiser pour faire croître la mobilisation, seule issue pour défendre une école qui remplisse ses missions et des conditions d’accueil dignes!

Sébastien Bertrand