Point de vue du SSP Vaud

Point de vue du SSP Vaud

Le 14 octobre, Gaétan Zurkinden et Philipphe Martin, secrétaires SSP Vaud, co-signaient une mise au point dans le journal Le Temps pour expliquer pourquoi leur syndicat s’était déclaré prêt à entrer en matière sur une baisse des salaires réels et des augmentations statutaires contre une garantie de non-licenciement et des concessions substantielles du Conseil d’Etat sur les coupes budgétaires. On sait que cette prise de position séparée du SSP a suscité la colère de SUD. Par ailleurs, depuis le début du mouvement de cet automne, le SSP a quitté la table des négociations pour souhaiter aujourd’hui y revenir, ce qui mérite sans doute des explications.

Nous aurions voulu nous entretenir avec un-e porte-parole du SSP Vaud afin de lui permettre d’expliquer cette démarche. C’est pourquoi, le jeudi 14 octobre, nous avons contacté successivement Suzanne Peters, militante du SSP, ainsi que Gaétan Zurkinden et Philippe Martin, secrétaires de ce syndicat. La première n’était malheureusement pas disponible. Quant aux deux secrétaires, ils ont décliné notre invitation en invoquant leur collaboration au mensuel La Brèche, à ne pas confondre avec le bimensuel du même nom, publié par la LMR/PSO dans les années 70-80.

Nous ne pouvons que regretter une telle attitude de la part de représentants syndicaux, qui devraient avoir à cœur de faire connaître et de défendre les positions qu’ils assument au nom de leurs membres, en particulier dans la presse de gauche. Ceci d’autant plus que notre journal soutient sans réserve les revendications de la fonction publique, et que nous sommes à la veille d’échéances de lutte importantes, notamment à Genève et dans le canton de Vaud. Cette attitude dessert le combat syndical et ne correspond pas à la pratique habituelle du SSP.

Il nous reste à encourager nos lecteurs-trices, dont un certain nombre sont syndiqué-e-s au SSP, à prendre connaissance des positions de Gaétan Zurkinden ou de Philippe Martin dans Le Temps du 14 octobre, dans Services Publics du 8 octobre ou dans La Brèche. En effet, nous sommes favorables à l’échange de points de vue et au débat le plus large, qui sont non seulement une condition de la démocratie syndicale, mais aussi un moyen essentiel de renforcer l’unité des salarié-e-s. (jb)