Vers la construction d’un front large de la gauche radicale romande?
Le 25 mai, solidaritéS Vaud a tenu son troisième congrès, après ceux de 2018 et 2021. Il a été l’occasion de discuter de nos orientations politiques pour les prochaines années, dans le contexte de crise profonde que nous traversons.
Ce moment important pour la démocratie interne a réuni, en plus de membres de la section, des camarades d’autres organisations qui ont répondu favorablement à l’invitation, à commencer par la section genevoise de notre organisation. Étaient également présent·exs des membres de Décroissance alternatives, Solidarité & Écologie, Mouvement pour le socialisme, Cercle Rosa Luxemburg, Union Populaire, Contre-attaque et Autonomie ainsi que de la Jeunesse socialiste.
La matinée était dédiée à notre bilan politique de 2022 et 2023. Durant ces deux dernières années, nous avons ainsi, entre autres, lancé et déposé l’initiative vaudoise pour un salaire minimum, participé aux élections cantonales en 2022 et fédérales en 2023, à l’organisation de la Pride de Nuit, à relancer le Collectif Stop-Pillage, intégrer le Comité-Ukraine et la Fédération Suisse-Palestine.
Toutes ces activités au sein des institutions et des mouvements sociaux ont permis de tisser des liens avec des membres de nombreuses organisations. Autant de liens utiles lors de l’occupation de l’Université de Lausanne ce printemps.
Construire face à la crise
Si ce bilan est globalement positif, il s’inscrit en revanche dans un contexte difficile: montée des autoritarismes et de l’extrême droite dans le monde, approfondissement de la crise climatique, creusement des inégalités, attaques contre les services publics, augmentation des guerres et des agressions impérialistes. Après avoir rappelé ce contexte, le Congrès vaudois s’est prononcé en faveur d’une politique systématique de front unique favorisant l’unité d’action des classes exploitées et opprimées. Cela signifie, d’une part, de tenter de construire à chaque fois les fronts les plus larges possibles pour gagner nos batailles politiques contre les forces bourgeoises et fascisantes ; d’autre part, de créer un rapprochement de toutes les forces à la gauche du PS et des Vert·exs au sein d’une plateforme ou d’un parti large.
Ce mouvement, en permettant aussi bien les adhésions collectives des organisations que celles des individus doit permettre de constituer une organisation de gauche radicale couvrant l’ensemble du canton, puis à plus long terme, de constituer la base d’une projection au niveau romand, voire national. Bref, nous avons du pain sur la planche!
Térence Durig