Contre le budget d'austérité 2015

Contre le budget d'austérité 2015 : Grande manif de la fonction publique

Mardi 25 novembre, le personnel de la fonction publique cantonale a manifesté en ville pour dénoncer les restrictions budgétaires drastiques imposées par le Conseil d’Etat dans le projet de budget 2015. Deux mille cinq cent personnes se sont mobilisées pour exiger que le Grand Conseil rejette ce budget et que le gouvernement respecte les dispositions salariales en vigueur.

Des mesures d’économies (160 millions) avaient déjà été réclamées par la droite, mais il n’a pas fallu attendre longtemps pour voir le Conseil d’Etat, à majorité PS, proposer d’amputer le corps enseignant, la police et l’ensemble des fonctionnaires d’une part du budget dévolue aux salaires et à l’évolution de la grille salariale, qui subira une forme de gel.

En clair, le Conseil d’Etat «met tout en œuvre pour ralentir la croissance des charges brutes» en fixant une progression annuelle des charges à 0,5 % au maximum. De fait, tous les secteurs dépendants du financement public seront touchés par les plans d’économie voulus par la droite et mis en œuvre, d’après ces mêmes libéraux, de manière inadéquate par le CE, car celui-ci ne respecterait pas le frein à l’endettement. La levée de boucliers est donc générale, mais pas pour les mêmes raisons !

Même si le CE imagine qu’il s’agit là «d’impondérables, d’ambition politique ou de choix nécessaire», il n’empêche que les enveloppes des prestations complémentaires (notamment vis-à-vis des re­traité·e·s) ou les subsides d’assurance-maladie seront drastiquement diminués, la progression des salaires dans la fonction publique limitée à 0,5 % (alors que le système actuel fixe une progression salariale dégressive allant de 2,5 % à 0,5 %). Ce point fait naturellement bondir notamment les étudiants-futurs enseignants, particulièrement concernés par ces mesures, mais aussi des policiers déjà fortement sous pression, ainsi qu’un service public de plus en plus obligé de dégager du chiffre.

Et si l’on ajoute à cela le fait que les recettes fiscales des entreprises ne cessent d’être réduites, il est clair que le gouvernement va poursuivre le démembrement systématique des services publics. Or les mesures actuelles, considérées comme insuffisantes par la droite, relèvent déjà d’une rupture de contrat avec la fonction publique, que dire alors de l’avenir que le gouvernement et la majorité libérale nous préparent…? solidaritéS se joint donc aux manifestant·e·s pour réclamer le rejet de ce budget et se trouvera également aux côtés des fonctionnaires quand il sera question de grève.

 

Camille Jean Pellaux