Une contribution de solidarité pour éponger les dettes...
Une contribution de solidarité pour éponger les dettes…
Dans le canton de Neuchâtel, le budget 2004 est combattu aussi bien par la gauche – en raison des coupes sombres quil prévoit notamment pour le personnel – que par la droite du Grand Conseil qui, elle, trouve que le Conseil dEtat ne va pas assez loin dans le démantèlement de lEtat social!
Mais une chose est sûre: les années de crise ne sont pas des années noires pour tout le monde: en moins de dix ans les millionnaires ont passé de 1000 à plus de 3200. De largent, dans ce canton, il y en a!
La fonction publique vient douvrir une piste intéressante en lançant une motion populaire qui demande au Grand Conseil détudier la mise en place dune contribution de solidarité de 1% à prélever sur les fortunes des millionnaires et multimillionnaires du canton de Neuchâtel (voir page 6). Cette contribution suffirait à elle seule pour couvrir le déficit du budget 2004 (69,7 millions). Mais une autre chose est sûre: la droite – majoritaire au Grand Conseil – balayera cette proposition détude sans état dâme. Ni longs débats.
Cest pourquoi solidaritéS appelle dès maintenant les syndicats et toute la gauche à sunir pour reprendre
lidée de cette motion populaire sous la forme dune initiative populaire. En votation populaire, il ne serait en effet pas impossible de gagner, surtout quen période de crise, le sentiment que les (très) riches pourraient bien faire un effort trouvera facilement écho auprès de celles et ceux qui tirent le diable par la queue.
Ce serait en tous cas une bonne façon de combattre activement linitiative de la Chambre du Commerce (qui sera probablement soumise au vote populaire au printemps 2004 et qui, si elle passait, enlèverait encore environ 75 millions des caisses de lEtat, ce qui doublerait lactuel déficit du budget…).
En attendant, il va de soi que les militant-e-s de solidaritéS aideront à récolter les signatures de la motion populaire lancée par la fonction publique. Elle a le mérite de montrer de façon simple et claire quil existe dans ce canton des ressources et des solutions plus intéressantes pour la majorité de la population que celles imaginées jusquici par les autorités politiques.
Marianne EBEL