Préavis de grève dans la fonction publique vaudoise
Préavis de grève dans la fonction publique vaudoise
Dans le n° 117 de solidaritéS, du 7 novembre 2007, nous
présentions le nouveau sytème dévaluation
des fonctions Decfo-Sysrem mis au point par le
Conseiller dEtat radical Pascal Broulis pour les 30000
salarié-e-s de lEtat. Il sagit dune attaque
en règle contre la reconnaissance des diplômes et des
qualifications, qui prépare une nouvelle baisse des salaires
réels, déjà amputés depuis une dizaine
dannées par les indexations partielles, les gels des
annuités et les «contributions de solidarité».
Lune des mesures les plus explicites annoncée par les
auteurs du projet, cest létalement des
annuités, réparties actuellement sur 20 ans de
carrière, désormais sur 30 ans… Cela pourrait permettre
déconomiser jusquà 10% du salaire
versé sur lensemble dune vie de travail et devrait
donc permettre de faire dimportantes économies, notamment
sur les femmes, dont la carrière est en moyenne plus courte,
tout en relevant un peu les salaires dembauche pour faire avaler
la pilule. La ficelle était un peu grosse, si bien que le
Conseil dEtat, sous la pression de la mobilisation syndicale,
semble aujourdhui disposé à lâcher un peu de
lest (étalement sur 27 ans, voire sur 24 ans). Ajoutons à
cela, le silence de lExécutif sur la nouvelle grille
salariale envisagée pour certaines fonctions
ou la
politique visant à accroître la division des
salarié-e-s (individualisation des salaires, salaires au
«mérite», etc.).
Face à cette offensive en règle, les organisations
defonctionnaires la Fédération des
sociétés de fonctionnaires (FSF), SUD et le SSP
ont réalisé une très large unité,
dabord pour manifester ensemble le 22 novembre (8000 à 10
000 personnes dans la rue), mais aussi pour tenir une assemblée
générale commune du public et du parapublic, le 6
décembre, qui a voté un préavis de grève
pour le 31 janvier. Celuici devra encore être confirmé le
21 janvier, en fonction des résultats des négociations.
Alors que lEtat de Vaud annonce un excédent
budgétaire de 172 millions (hors amortisements extraordinaires),
il est grand temps pour les salarié-e-s de passer à la
contre-offensive!