Au suivant !

Au suivant !

Les dirigeants de l’AI se targuent volontiers de pouvoir
réinsérer les handicapé·e·s et les
invalides sur le marché du travail, malgré la crise.
Visiblement, cela n’a pas l’air de fonctionner comme
prévu, puisque l’AI a confié le soin à
l’agence de pub Saatchi et Saatchi Simko de Zurich, de mener une
campagne de sensibilisation des employeurs. Slogan « Un
emploi. Deux gagnants » Exemple d’affiche :
« Les employeurs et l’AI unissent leurs forces pour
éviter les brusques interruptions de
carrières », texte surmonté d’une
immense et écrasante injonction
« AVANCEZ ! ». C’est vrai
qu’ils auraient tendance à traîner, ces
invalides…

« Dieu seul le sait »

Le prix Nobel d’économie américain – un
pléonasme ! – Paul Krugman a estimé que le
monde avait échappé à une « Grande
Dépression bis » et qu’il allait se diriger
vers un ralentissement économique comparable à la
« décennie perdue »  subie par le
Japon dans les années 1990. Devant un parterre de chefs
d’entreprise à Kalua Lumpur, il a répondu à
la question « comment s’en
sort-on ? » par « La réponse
technique est : Dieu seul le sait. Nous manquons de
modèles ». Espérons que Dieu n’en
manque pas.

Philanthropes, mais quand même

Depuis quelques années, la philanthropie, c’est tendance.
Surtout pour les entreprises dont les activités, allez savoir
pourquoi, mécontentent ici et là une partie de
l’opinion publique. Le Credit Suisse s’y exerce avec
passion, soutenant les bonnes causes dans tous les coins de la
planète, avec ses activités de « Corporate
Volunteering » et son initiative mondiale
« Corporate Citizenship » (en français
dans le texte). Il dispose même d’un
« Philantropy Services ». Qui explique
très bien, sur le site de la banque, à quoi doivent
servir les bons sentiments : « Valoriser
l’entreprise grâce aux actions caritatives ».
On se disait aussi…

C’est grave, docteur ?

C’est l’histoire d’une doctoresse
généraliste qui, dans la République et canton de
Genève, lance une société consacrée
à la prévention de la santé en entreprise et,
moins de deux ans plus tard, ferme boutique, découragée.
Motif : « Lorsqu’il s’agit de poser un
diagnostic, beaucoup d’employeurs sont partants. Mais
lorsqu’il s’agit de changer la manière de
fonctionner pour éviter la survenue de problèmes de
santé, c’est beaucoup plus difficile ».
(Entreprise romande, 7.8.09). Une vraie pandémie, le pouvoir
patronal.