L’UDC Nidegger : festival de propos inquiétants...
LUDC Nidegger : festival de propos inquiétants…
Qui mieux que le candidat
blochérien lui-même quun journaliste de la
Tribune de Genève décrivait en son temps comme
« plus proche de Vichy que de lesprit
républicain » et comme « un homme
dangereux » (TdG, 1er oct. 2007) peut nous
éclairer à son sujet, par ses déclarations
passées
et nous inciter à lui barrer la route.
Sur les otages suisses, Kadhafi et la tête de Moutinot :
« Cela fait un an que je
préconise des excuses pour avoir outrepassé la
proportionnalité. […] On peut être très
fâché contre le caractère psychorigide des
autorités genevoises et de notre diplomatie, qui se sont
enferrées en voulant faire face au régime libyen. Et du
côté de la police, il y avait lenvie de se faire un
« fils de
» (Le Temps, 7 août 2009) « Si
Monsieur Kadhafi souhaite la tête de Monsieur Moutinot avec un
peu de persil dans les oreilles, cela me semble un sacrifice tout
à fait supportable pour Genève. » (Le Temps, 30 oct. 2009).
Pour la suppression de 5000 postes dans le secteur public :
« Cest un cadre politique que nous posons, pour ne pas dire idéologique. » Abordant les traditionnels thèmes de campagne, lUDC souhaite notamment « remettre la transmission des savoirs au cur de lécole et rendre à la police son honneur perdu. »
La réforme de lEtat reste une des priorités des
responsables du parti. Une cure damaigrissement de la fonction
publique est annoncée. Elle prévoit la suppression de
5000 postes en quatre ans. (TdG, 8 sept. 2005)
Bref : moins dEtat, moins 33 % à la culture, moins 10 % au social, plus de police
Le député affirmera formellement que son groupe
sopposera au prochain budget. Et de rappeler les grandes lignes
défendues par lUDC: la réduction drastique de
lEtat, labsorption des structures administratives de la
Ville dans lEtat ou encore la réduction linéaire
de 10 % des prestations sociales. (TdG, 31 mars 2006)
Lavocat UDC a proposé par exemple de transférer un
tiers du budget de la culture, soit 70 millions, pour renforcer la
sécurité. (TdG, 14 avril 2007)
Moon toujours
Un journaliste de la TdG lui demande (Ed. du 9 nov. 2009) :
« Quest-ce qui
lie le Yves Nidegger de la période Moon à lactuel
candidat au Conseil dEtat ? » Réponse du fidèle Nidegger : « Mais
cest le même bonhomme. Il faut se resituer dans le
contexte des années 80, en pleine guerre froide. Pour moi qui
suis anticommuniste, il fallait casser la pensée unique, cette
fascination quexerçaient les régimes communistes.
Or, il ny avait pas grand monde à lépoque
pour sopposer. Le révérend Moon (sic !)
finançait un journal américain conservateur pour
promouvoir cette lutte. Cest pour cela que jai
travaillé… »
Au chapitre de la foi Nidegger croit aussi encore et toujours au nucléaire
comme lont manifesté ses votes au National cet
été et sa chronique dans Le Nouvelliste du 2 mai dernier
suite à son voyage en Ukraine à loccasion de
lanniversaire de la catastrophe deTchernobyl. Il y relaie
cyniquement des propos comme : « Le
maire de Slavutich est catégorique : pas davenir
sans nucléaire. LUkraine, du même avis, invite les
Occidentaux à installer leurs centrales chez elle :
vastes espaces, main duvre qualifiée et un
savoir-faire, au besoin exportable, en cas de catastrophe… »
Pierre Vanek
Le licenciement de lun et celuide lautre…
Dans la Tribune du 3 septembre, Nidegger attaque le soutien de
Guy-Olivier Segond à notre candidat, en évoquant
sans les dire « les raisons qui ont conduit le Conseil dEtat dont il fut membre à licencier en son temps le fonctionnaire Devaud ».
On pourrait gloser sur les raisons ayant conduit il
y a 10 ans lAssociation des Commis de Genève à
licencier Yves Nidegger, juriste du syndicat, pour ses liens avec la
secte Moon.
plutôt du licenciement honorable de Devaud, qui fait partie des
bonnes raisons pour lélire à la Cour des comptes!
En effet, au début des années 80,
secrétaire-adjoint du Département de
léconomie publique il a été
écarté de sa fonction pour avoir appliqué la
loi Il a été au cur de laffaire des
dossiers Lex Furgler qui conduiront à la non
réélection du conseiller dEtat Borner. (v. encart
ci-dessous) Dans la même période, il a par
ailleurs fait constater par le Tribunal administratif
lillégalité du règlement du Conseil
dEtat fixant la rémunération initiale des
fonctionnaires deux classes sous la classe de traitement. PV
Page dhistoire : Daniel Devaud haut fonctionnaire limogé pour sa défense du droit
Lhebdo Domaine Public a mis en ligne ses archives. Dans un
numéro de 1985, évoquant laffaire Hafner à
Berne, du nom dun fonctionnaire ayant demandé une
enquête contre le Conseil dEtat pour mise à charge
du Canton de frais privés, on trouve la note ci-dessous
titrée « Parallèle: un Hafner
genevois ».
Daniel Devaud, juriste au Département de
léconomie publique, était chargé de
lapplication de la loi Furgler, qui réglemente
lacquisition dimmeubles par des étrangers. Cela ne
dura pas même un an: le conseiller dEtat Alain Borner mit
fin à ses fonctions, de prime abord en guise de
représailles à la suite dune procédure
introduite par Devaud à propos de ses conditions
dengagement.
En réalité, et la suite le
démontra abondamment, Borner ne voulait pas tolérer un
fonctionnaire très versé en droit économique,
à même de comprendre les mécanismes subtils
destinés à éluder la loi. Dautant plus que
Devaud ne manquait pas de compléter les dossiers dont il
soccupait de notes qui ne permettaient plus à ses
supérieurs de jouer les naïfs, et étaient
susceptibles de tomber entre les mains de lautorité
fédérale de surveillance ou dune instance de
recours.
Les circonstances de ce licenciement
intriguèrent un député et le quotidien Le
Courrier, qui révéla laffaire du 21 quai du
Mont-Blanc et poursuivit, sans céder aux pressions, un
remarquable travail dinvestigation. Au Grand Conseil, Devaud
[…] fut diffamé par le Conseil dEtat; il fit
également lobjet dune procédure
pénale pour violation du secret de fonction qui dut bien
être abandonnée.
Domaine Public 21.11.1985