Constituante: un défi à relever, sur le terrain et dans les urnes
Constituante: un défi à relever, sur le terrain et dans les urnes
Cest à près de quatre contre un, que les
électeurs-trices genevois ont dit OUI à la
«constituante». Nous avons pris acte de ce résultat
prévisible par le communiqué suivant:
«solidaritéS
considère quen acceptant une révision totale
«à froid» de la Constitution cantonale, par une
assemblée sans mandat déterminé, sous
prétexte darguments creux et cosmétiques, une
majorité des électeurs et électrices genevois se
sont fait bercer dillusions. En effet, les forces de droites
ultralibérales qui visent à démanteler des acquis
que contient la Constitution genevoise, par exemple en matière
de logement, dénergie et de droits démocratiques,
se voient ainsi ouvrir un large champ pour leur entreprise. Les
propositions de sabrer les droits démocratiques en
matière de référendums et dinitiatives,
formulées par le parti libéral, en sont la preuve
tangible.
Par contre, les forces progressistes
qui entendent se battre pour imposer des réformes indispensables
comme par exemple linscription par voie
dinitiative populaire dun salaire minimum légal
dans la Constitution cantonale, comme rempart contre le dumping
salarial en cours verront opposer à la construction
dun front de lutte organisé sur le terrain social, la
perspective nébuleuse de débats «consensuels»
à la constituante. solidaritéS entend relever ce
défi, dans les urnes au moment de lélection de la
constituante en octobre bien sûr, mais aussi et surtout sur le
terrain de la mobilisation sociale indispensable
aujourdhui
»
Par ailleurs, les réactions dithyrambiques sont tombées
dru: le PS voit dans ce vote la base dun «nouveau
souffle» pour Genève, un «appel clair au
changement» et entend par la voie de cette constituante
«reformuler le contrat social». Il se battra, dit-il, pour
«relégitimer le rôle de lEtat» et vise
«une constitution progressiste à la hauteur du XXIe
siècle» En face, les libéraux se félicitent
de louverture que ce vote constitue en direction de
«lEtat, moderne, démocratique et libéral du
XXIe siècle.» Quant à leurs comparses radicaux, ils
entendent «réconcilier lEtat et les
citoyens»
et nous invitent gentiment «à
renoncer à présenter des candidats», sous
prétexte de notre dénonciation de leurs projets
néolibéraux, dont leur candidat phare annoncé,
Pierre Kunz, ex-patron de Balexert, est un digne représentant.
Quils se rassurent, nous ne leur ferons pas ce cadeau-là!