Une CCT inacceptable
Une CCT inacceptable
Nous appellons les travailleurs/euses de La Poste à voter NON à la convention qui leur est proposée et à exiger de nouvelles négociations, sur la base dun mandat clair !
Ces prochaines semaines, les salarié-e-s de la Poste sont appelés, à se prononcer sur la convention collective de travail (CCT) conclue par la direction de la Poste avec les dirigeant-e-s du Syndicat de la Communication et de transfair (syndicats chrétiens). Si elle est acceptée, cette CCT déterminera à lavenir leurs conditions de travail. Or, son contenu est totalement inacceptable. Nous reproduisons ici un long extrait dun tract diffusé par les différenent groupes solidaritéS en Suisse romande. Ces dernières années, les conditions de travail à la Poste se sont déjà beaucoup dégradées. Les anciens ne reconnaissent plus leur entreprise. Mais avec cette CCT, la glissade saccélérerait vers un univers de travail encore plus injuste, plus stressant et moins respectueux des femmes et des hommes qui font fonctionner la Poste. Nous appelons donc à refuser cette CCT et à exiger quelle soit renégociée sur la base dun mandat clair, impératif, déterminé par tous les membres du syndicat.
Une CCT pour licencier
Avec cette CCT, la direction de la Poste aurait la possibilité de mettre à la porte les salarié-e-s sous nimporte quel prétexte. Par exemple, pour «mauvaise volonté» ou au nom «dimpératifs économiques». Cest la porte ouverte à larbitraire, mais aussi aux licenciements en nombre. Pour les salarié-e-s, linsécurité serait permanente.
Une CCT contre la vie sociale
La durée du travail resterait la plus élevée de tous les pays dEurope occidentale. Pire encore: lentrée en vigueur de la CCT se traduirait par la soumission complète des horaires de travail aux intérêts de lentreprise. Les salarié-e-s paieraient le prix de cette flexibilité sans limite dans leur vie sociale et familiale, mais également avec leur santé.
Une CCT pour réduire les salaires
La CCT prépare la baisse des salaires, sauf pour les «top managers». Dun côté, diminution des salaires des ouvriers/ères et des employé-e-s, de lautre, des paies de ministre qui prennent lascenseur: voilà la justice de ces Messieurs! De plus, une partie du salaire serait désormais variable, en fonction du «mérite». Adieu les garanties de salaire, nécessaires pour organiser sa vie! Place à larbitraire et au copinage!
Une CCT contre les services publics
La CCT va à lencontre de la défense des services publics. Les pressions que subissent déjà actuellement les salarié-e-s ont des conséquences négatives sur les prestations; les augmenter, cest tout simplement décider de sacrifier la qualité et des pans entiers des services garantis traditionnellement par la Poste. Dautre part, la CCT prépare la privatisation des secteurs rentables de la Poste. Sy opposer, cest refuser que lesprit solidaire du service public soit liquidé sur lautel du profit.
Une CCT antisyndicale
La CCT introduit lobligation pour les syndicats de «respecter la paix absolue du travail» et de «sabstenir de toute action». Les mobilisations seraient interdites! Cette clause soumettrait ainsi les salarié-e-s, pieds et poings liés, aux décisions de la direction de la Poste.
En disant NON à cette CCT on peut prendre une autre voie !
Pour toutes ces raisons, il faut dire NON à cette CCT pendant quil est temps. On entend cependant déjà les objections: «Voter NON, ne changera rien. [
] La direction de la Poste ne reviendra pas en arrière. [
] Elle pourrait se contenter de la signature de transfair. [
] Nous narriverons pas à négocier un meilleur résultat. [
]» Ce sont les arguments traditionnels pour justifier la résignation. On a vu où cela mène. La Poste, les hommes et les femmes qui y travaillent bénéficient de la sympathie de la population. Les manifestations contre les fermetures de bureaux de Poste en témoignent. Une action décidée des usagers/ères et des salarié-e-s est possible. Elle peut faire reculer Ulrich Gygi et la direction de La Poste. Y compris sur la CCT. Mais pour cela, il faut dabord quun NON sorte de la votation générale sur la CCT. Cest la condition pour une réouverture de négociations sur la base dun mandat clair. Et pour lancer une vraie mobilisation qui fasse entendre à Ulrich Gygi que «ça suffit !» Cest ainsi que lon peut avoir une chance dobtenir une meilleure CCT