Deuxième pilier: baisse scandaleuse du taux de rendement minimum à 2 %
Deuxième pilier: baisse scandaleuse du taux de rendement minimum à 2 %
La baisse du taux de rendement des capitaux du deuxième pilier
accordé aux salariées et salariés est un des
moyens (cf. larticle dans solidaritéS n° 135) de
diminuer les futures rentes. Le Conseil Fédéral utilise
la présente crise boursière pour passer de 2,75 %
à 2 % (une diminution de 27 %!)
Cette nouvelle péjoration est soi-disant justifiée par
largument: «Cest bien normal, avec largent
que lon perd à la bourse.» Cet argument nest
pas acceptable, pour au moins quatre raisons:
1 Le placement qui ne présente absolument aucun risque, les
obligations de la Confédération (sur 7 ans), offre
aujourdhui un rendement de 2.48%. Le deuxième pilier
devrait donc faire moins que ce qui est obtenu sans risque?
2 Cest vrai que le capital du deuxième pilier est
partiellement (de lordre dun tiers) investi en bourse, et
que celle-ci présente actuellement des rendements
négatifs, mais alors à quoi servent les réserves,
denviron 120 milliards, pour fluctuation de valeurs? Elles sont
censées être là pour compenser les variations de la
bourse, il ny a alors pas besoin dune compensation
supplémentaire par la baisse du taux minimum de rendement.
3 En 2005, la bourse suisse a augmenté de 35,6 %, le taux de
rendement minimal lui est resté à 2,5 %! Le taux minimal
a la faculté de bien sadapter à la baisse mais pas
à la hausse. Seuls les naïfs et les naïves ont le
droit de se demander pourquoi.
4 En lespace dune seule semaine, Couchepin arrive
à être fier dobtenir 12,5 % de rendement pour les 8
milliards accordés pour le sauvetage de lUBS, et à
trouver inévitable de limiter à 2 % le rendement pour les
futures retraites. Cherchez la cohérence!
Il faut expliquer et dénoncer cette décision scandaleuse
du Conseil fédéral dans le cadre de notre campagne sur la
prévoyance vieillesse.