Gymnasien-ne-s en renfort!
Gymnasien-ne-s en renfort!
Uni-e-s, organisé-e-s et
solidaires, les gymnasien-ne-s ont répondu à
lappel. Sétant réunis une première
fois lors de la grève du 31 octobre, ayant participé
à la mobilisation du 3 novembre et ayant pris part à
celle du mardi 11, les gymnasien-ne-s ont dores et
déjà montré leur intention dêtre
actifs dans la résistance face aux réformes antisociales
mises en uvre par le gouvernement.
Mais que tirer de cette subite irruption dans les mobilisations de
plusieurs centaines de jeunes étudiant-e-s au moment et
là ou lon ne les attendait pas? Quelles perspectives
est-ce que cette mobilisation dessine pour les luttes à venir?
Dabord, ce qui peut expliquer lémergence de cette
nouvelle force dynamique, cest peut-être ce besoin ardent
et inextinguible dexpression. Par les temps qui courent, crise
et patatra, tout nous est présenté, de lorigine du
problème à la lumineuse solution, sans quaucune
participation du collectif ne soit envisagée, sans que la
démocratie prenne son sens. Des réformes fiscales sont
mises en place, en contradiction totale avec le vote populaire, des
plans de relance sont sortis des grands chapeaux magiques de quelques
conseillers fédéraux jusque-là sourds, tentant
stupidement de maintenir sous perfusion un système en pleine
hémorragie interne; il est dès lors peut étonnant
que du monde, la jeunesse dautant plus sindigne,
simmisce dans la discussion et revendique son droit à
sexprimer, prenant conscience de la nécessité
à participer activement à laction politique et de
prendre part aux décisions.
Quoi de plus normal alors que la jeunesse sintéresse
avant tout aux problèmes par lesquels elle est directement
touchée, ces derniers temps la réforme des salaires de la
fonction publique. Ils-Elles en sont marqués parce
quelles-ils sont parmi ceux-celles qui côtoient au
quotidien des employé-e-s heurtés par la réforme,
parce quinévitablement une quantité
conséquente dentre eux-elles seront un jour aux postes
actuellement visés par les baisses de salaire, parce que, par la
dévalorisation de la profession denseignant-e,
cest le cadre du cour qui est perturbé, et aussi et tout
simplement parce que, pour nombre dentre eux-elles, il
nest pas question quune baisse des dépenses de
lEtat au profit des plus riches (paquet fiscal) soit
financée par une baisse de la masse salariale. Cest pour
cela et dans cette problématique que les gymnasien-ne-s
réunis la semaine dernière sactivent.
Toutefois, faisons preuve de réalisme. Tout ce sang neuf est
certes un point fondamentalement positif. Dabord parce
quil fait office dexpériences de lutte,
daction et dexpression constructives pour une jeunesse en
attente daspiration, et aussi parce quil vient renforcer
les rangs dun mouvement qui en a, comme beaucoup dautres,
un grand besoin. Mais ce mouvement gymnasien apparaît volatile.
Il sest créé autour dune lutte
particulière et na jusquà aujourdhui
dautres perspectives quà très court terme.
Le défit est donc de constituer une force estudiantine, toute
relative par sa taille, mais solide, pour raviver les luttes de demain.
Et solidifier un mouvement, ça passe par une transmission
régulière des informations, une présence soutenue
dans les milieux concernés, un soutien actif, bref, de la bonne
vieille action politique militante. A vos tracts, camarades!