Femmes pour la parité
Femmes pour la parité
14 élues sur
184 candidates, pour 80 sièges : dès
le soir du 19 octobre (élection des membres de
la Constituante à Genève), des femmes
militantes se sont interrogées sur les raisons
dun résultat si défavorable aux femmes.
Pourquoi cet échec ? Que faire à
lavenir pour quenfin se réalise la
parité entre femmes et hommes ? Que faut-il
modifier dans le système électoral pour que
femmes et hommes soient présent-e-s dans les instances
politiques à égalité ? Que
proposer pour les prochaines élections ? Listes
séparées, doubles listes, listes
paritaires ? Et enfin : comment soutenir et aider
les femmes élues à la Constituante ?
Après les vacances
dautomne, des femmes ont lancé un appel
à venir discuter de ces problèmes. Il se trouve
que plusieurs des initiatrices de cet appel étaient proches
de solidaritéS et des Vert·e·s et
membres du Conseil des femmes de Carouge (qui justement veut promouvoir
les féministes en politique). Il est évident que
les Femmes pour la parité visent des parlements paritaires,
avec des élues de droite comme de gauche, conformes aux
décisions démocratiques. Mais leur
première manifestation devant lHôtel de
Ville, le 20 novembre, jour de la première
réunion de la Constituante, utilisait une méthode
militante, avec banderoles, panneaux et tracts. Et ce
jour-là, les solidaireS pouvaient se féliciter
daccueillir à la Constituante Jocelyne Haller et
Claire Martenot, grâce à la décision
de solidaritéS de retirer deux hommes en faveur de
deux femmes.
Les Femmes pour la parité
proposent à chaque personne voulant militer avec elles de
tout mettre en uvre pour atteindre lobjectif de
la parité lors des prochaines
élections : 50 femmes au Grand Conseil en octobre
2009 et 4 femmes au Conseil dEtat en novembre. Elles partent
déjà en campagne et veulent que leur soutien aux
candidates soit énergique, continu et solidaire. Elles
veulent aussi travailler étroitement avec les femmes
élues pour quun nouvel article de la Constitution
garantisse la parité dans les instances politiques.
On peut rappeler quen mars
2000, linitiative fédérale pour les
quotas, qui réclamait depuis 1994 la parité dans
les parlements, les gouvernements et les tribunaux, a subi une
très grave défaite : 82 %
de refus et aucune acceptation cantonale. Malgré tout, la
perception de linjustice faite aux femmes augmentait et
donnait globalement limpression davancer vers
léquilibre. La récente analyse
statistique de Lorena Parini et Bianka Roiron sur la
répartition entre femmes et hommes au Grand Conseil et au
Conseil municipal de la Ville de Genève entre 1961 et
2007 (1) le confirme aussi. Cette élection
imprévisible doctobre 2008, avec ce brusque
recul, suscite la réflexion et les Femmes pour la
parité ont demandé au SPPE de financer une
analyse de ce phénomène. Par ailleurs, des
membres de la Commission consultative pour
légalité ont interpellé
Laurent Moutinot afin quun groupe suive de près
les travaux de la Constituante et puisse faire directement et
officiellement des propositions.
Les Femmes pour la parité se
rendent compte que les femmes manquent de visibilité dans
les médias et proposeront dès le mois de mars un
programme de formation à la communication politique, gratuit
bien évidemment (voir ci-dessous). Les femmes doivent
saffirmer, devenir plus conscientes de leurs
capacités et proclamer leur détermination. Cela
sapprend. Surtout dans la solidarité
dun groupe de femmes.
Dautres actions seront mises
sur pied, selon lactualité, les urgences et les
envies du groupe Femmes pour la parité.
1 Publication du Service
pour la promotion de légalité,
téléchargeable sur le site www.ge/ch/egalite
Femmes, communication et politique
Cours-atelier : mars à juin 2009
Sans inscription, entrée libre
Lieu : Au Bonheur des Mots, rue Vautier 33, Carouge, 078 665
64 96
Dates : Les premiers et derniers lundis de chaque mois de
19 h à 20 h 30, soit les 2
et 30 mars, 6 et 27 avril, 4 et 25 mai, 8 et 29 juin
Animatrices : Denise Martin, formatrice en communication;
Véronique Preti, journaliste et formatrice; Nelly Uzan,
comédienne et formatrice
Détails sur le site de solidaritéS : www.ge-solidarites.ch