Non à l’exclusion

Non à l’exclusion
Non à l’étiquetage des élèves

En vue de la votation cantonale du 17 mai sur l’école,
solidaritéS appelle à voter 2 x NON à une
école plus sélective ! En effet, les deux projets
présentés :

  • une initiative mensongèrement appelée « pour un cycle qui oriente »
  • et un contreprojet qui se nomme pompeusement « un cycle d’orientation exigeant et formateur pour tous » sans donner aucun moyen crédible pour y parvenir,

vont dans le même sens : introduire la sélection
dès l’école primaire et répartir les
élèves dans des filières dès la 7e
année du Cycle d’Orientation.

    A la sortie de l’école primaire, les
élèves seraient en effet séparés en trois
ou quatre filières, avec un enseignement forcément
différent (il y aura les classes rapides qui feront
l’ensemble du programme, et celles plus lentes, qui prendront
chaque année du retard). Il serait donc très difficile
pour les élèves de changer de filière pendant le
Cycle d’Orientation et poursuivre ensuite la formation de leur
choix. Il faut refuser la dynamique de l’échec !

    Lorsque l’on regroupe dans une même
classe des enfants en difficultés scolaires, l’effet est
catastrophique, car l’effort est découragé. En
revanche, en favorisant la mixité sociale, en mélangeant
les élèves qui ont de la facilité avec ceux qui en
ont moins, on rompt la spirale de l’échec et on permet
à tous d’entrer dans une dynamique du progrès, car
le rythme de travail et les exigences restent élevés.

C’est pourquoi solidaritéS défend une école
sans filières, regroupements ou sections jusqu’à la
fin de l’école obligatoire et appelle à voter deux
fois NON le 17 mai.

Ce débat va continuer puisqu’une autre initiative sur le
Cycle d’Orientation sera soumise en votation le 27 septembre
prochain, quel que soit le résultat de la votation du mois de
mai.

    Intitulée « s’organiser contre l’échec scolaire et garantir une formation pour tous les jeunes », cette initiative propose :

1.    un enseignement identique pour tous les élèves en 7e année;

2.    un enseignement en 8e et 9e années
organisé avec des classes en tronc commun, d’autres
à niveaux et à options;

3.    un soutien pédagogique renforcé et
différencié pour les élèves en
difficulté, coordonné au besoin entre les degrés
et donné par des équipes pédagogiques en lien avec
les autres partenaires de l’école (parents, conseillers,
etc.);

4.    de garantir la reconnaissance des acquis des
élèves qui changeraient de filière dans
l’enseignement secondaire II (postobligatoire).

Cette initiative (IN 138) donne ainsi de vraies conditions pour une
école de qualité, qui encadre les élèves en
difficultés sans les abandonner au bord de la route et qui prend
en compte leurs acquis tout au long de leur scolarité.

2 × NON en mai, OUI en septembre, c’est se
battre pour une école plus juste, qui lutte contre
l’exclusion et l’inégalité des
chances !

Claire Martenot