Luttons ensemble contre le chômage et pas contre les chômeurs et les chômeuses !

Luttons ensemble contre le chômage et pas contre les chômeurs et les chômeuses !

Nul n’est à l’abri du chômage! S’en
prendre aux chômeurs et aux chômeuses, comme le fait encore
une fois la 4e révision de la LACI, c’est s’attaquer
à tous les travailleurs et travailleuses en aggravant la
concurrence sur le marché du travail et la pression à la
baisse sur les salaires.

    Les « économies »
de près de 700 millions par an se feront sur le dos de celles et
ceux qui ont déjà assez payé la crise et
réduira une part croissante de la population à la
pauvreté et à la précarité.

    L’exclusion renforcée du droit à
l’indemnisation des chômeurs et chômeuses, fait
partie des attaques de la droite et du patronat contre nos assurances
sociales : AVS, AI, assurance-accidents, assurance-maladie,
LPP… Mais ensemble nous pouvons nous y opposer avec
succès, comme on l’a vu avec le NON du 7 mars au pillage
de nos rentes !

Pourquoi rejeter cette révision scandaleuse de la loi sur le chômage ?

Cette révision ne fait que diminuer les prestations et droits
des chômeurs et chômeuses. Il n’y a pas un point qui
les améliore. Elle pénalise les personnes
licenciées en les traitant comme coupables de leur chômage
plutôt que de les aider à retrouver un travail
durable :

  • Elle s’attaque à tous les chômeurs et
    chômeuses. Il faudra avoir cotisé plus longtemps pour
    avoir le même nombre d’indemnités, soit 18 mois de
    cotisation pour 400 jours indemnisés. Pour 12 mois
    cotisés, on n’aura plus droit qu’à 260 jours
    d’indemnisation !
  • Les jeunes jusqu’à 25 ans verront leur droit
    diminué de 400 à 200 indemnités
    journalières avec obligation jusqu’à 30 ans
    d’accepter n’importe quel travail, peu importe la formation
    suivie.
  • Les personnes qui n’ont pas pu cotiser suffisamment
    (après interruption de carrière, jeunes à la
    sortie de l’école, retours de l’étranger,
    après une longue maladie…) n’auront plus droit
    qu’à 90 indemnités !
  • Le délai d’attente sans indemnisation augmente de 5 à 10,15 ou 20 jours selon le revenu.
  • Les chômeurs et chômeuses de plus de 55 ans devront
    avoir cotisé 24 mois, à la place de 18, pour avoir
    toujours droit à 520 indemnités ou 640 (dès 61
    ans).
  • Les chômeurs et chômeuses de longue durée
    seront doublement pénalisés s’ils veulent ouvrir un
    nouveau délai-cadre tant sur le montant que sur la durée
    des indemnités.
  • Le droit aux 120 indemnités supplémentaires pour
    les cantons à fort taux de chômage est supprimé.
  • Cette révision aboutira à un transfert de
    l’assurance-chômage vers l’aide sociale des cantons
    et des communes, ce qui entraînera un report de charge sur ces
    collectivités et des chômeurs et chômeuses
    éloignés plus et plus vite du monde du travail.

Une révision nécessaire pour combler le « déficit » de la LACI ?

C’est un mensonge : la loi actuelle oblige
déjà le Conseil fédéral à augmenter
les cotisations de 2 % à 2,5 % et à
introduire la cotisation de
« solidarité » (sur les salaires de
126 000 à 315 000 francs) dès le 1er
janvier 2011, permettant de diminuer le
« déficit » sans s’attaquer aux
prestations. Il n’y aurait d’ailleurs aucun déficit
si Couchepin, la droite et le patronat n’avaient imposé de
baisser les cotisations de 3 à 2 % en 2004 avec la 3e
révision.

Combattre la révision et… ouvrir d’autres perspectives plus solidaires

Le financement actuel de la LACI n’est pas solidaire: ce sont les
bas salaires dans les petites ou moyennes entreprises, qui offrent
beaucoup d’emplois, qui financent principalement cette assurance.
Contrairement à l’AVS, la part des hauts salaires
(dès 125 000 francs) est exonérée de cotisations
(à l’exception du 1% partiel de « solidarité
» éventuel). Et surtout, les grandes entreprises, quand
elles licencient pour augmenter les bénéfices, les
dividendes et les bonus, ne payent rien…

    Or les moyens existent pour répondre aux
besoins sociaux en créant des emplois utiles dans les domaines
de la santé, de la formation, du social, de l’agriculture
de proximité, de l’environnement… permettant –
contrairement à ce que fait la loi actuelle – de vraies
formations qualifiantes ou requalifiantes, débouchant sur un
travail durable et librement consenti. C’est dans ce sens
qu’il faut aller plutôt que de durcir encore une loi
d’exclusion, de sanctions, de punitions (les 5 jours
d’attente !), d’obligations et de contrôle,
principalement tournée contre les chômeurs et
chômeuses, tous et toutes considérés comme des
profiteurs potentiels.

Signons et faisons signer le référendum contre la révision de la LACI !

Argumentaire à l’appui du référendum édité par le Comité unitaire genevois.