Dans la perspective de 2013: un « crouille » oui des Bernois·e·s à Mühleberg
Dans la perspective de 2013: un « crouille » oui des Bernois·e·s à Mühleberg
Après le canton de Vaud, qui
sétait prononcé négativement, le canton de
Berne a donné son opinion, consultative, à propos de la
construction dune nouvelle centrale nucléaire à
Mühleberg. La véritable bataille sur le renouvellement ou
non du parc nucléaire suisse se déroulera lors
dune votation fédérale en 2013.
Certes, le peuple bernois a donné une courte majorité de
51,2 % à la construction dune nouvelle centrale
à Mühleberg. Lavance est toutefois maigre et ne
présage pas automatiquement dun appui renouvelé
lors de la votation fédérale. La Berner Zeitung parle
dune « courte victoire détape pour
les FMB » (les Forces motrices bernoises, très
présentes dans la campagne) et « dopposants
au nucléaire en embuscade ». La Neue Zürcher
Zeitung, après avoir expliqué que la position du
gouvernement, qui appelait à voter non, avait renforcé le
camp des opposants, note à propos de lavenir :
« cela reste captivant dans la politique
énergétique en Suisse ». Autrement
dit : rien nest joué dans la perspective du vote
de 2013.
La progression de lopposition
Si lon remonte aux autres votations bernoises sur le
thème de lénergie nucléaire, on
perçoit une progression régulière des
opposant·e·s. Ainsi, en 2003, les
citoyen·ne·s du canton nétaient que
41,4 % à se prononcer pour une prolongation du moratoire
dans la construction des centrales nucléaires et seulement
32,5 % à soutenir linitiative
« Sortons du nucléaire ». En arrivant
près de la barre de la majorité (48,8 %), les
antinucléaires bernois ont un peu gâché le week-end
du conseiller national UDC et pronucléaire Yvan Perrin, qui a
lâché : « Nous avons du souci à
nous faire ».
Pas de déchets au Wellenberg
Cela dautant plus que la question des déchets reste
à lordre du jour. Dans le canton de Nidwald, les citoyens
ont réaffirmé leur refus de voir un dépôt en
couche géologique profonde dans la région du Wellenberg.
Un rejet à près de 80 %, qui vient confirmer leurs
refus (en 1995 et 2002) de laisser la Cédra, la
coopérative chargée de trouver des lieux de stockage,
procéder à des forages dans la région.
Daniel Süri