Nouvelle loi sur le chômage (LACI): occup’oisson d’avril aux Acacias
Nouvelle loi sur le chômage (LACI): occupoisson davril aux Acacias
Ce 1er avril un collectif ad hoc
formé de jeunes, soutenus notamment par la Conférence
Universitaire des Associations dEtudiant·e·s
(CUAE), Unia-Jeunes et United Black Sheep (UBS) ont occupé les
bureaux du chômage aux Acacias. Extraits de leur
communiqué.
«Si la 4e révision de la LACI, [
] accroît la
pression sur lensemble des travailleuses·eurs, elle place
surtout les jeunes dans lil du cyclone. Un arsenal de
mesures vient dêtre adopté pour les éduquer
aux bas salaires, à la flexibilité et à la
docilité vis-à-vis de leurs patrons ou futurs patrons.
Avec le chômage structurel, le moment du
passage à lemploi est particulièrement
délicat, les employeurs favorisant ceux qui ont
déjà une certaine expérience professionnelle. Les
nouveaux délais de carence imposés aux jeunes
diplômés (5,5 mois) contraignent les familles à
financer cette transition y compris les stages
non-rémunérés effectués par leurs
enfants ! Dun autre côté, lobligation
légale des parents dentretenir leur enfant cesse avec la
fin de la formation, et dans tous les cas à 25 ans. Les jeunes
issus de familles modestes ou en conflit avec leurs parents seront donc
contraints daccepter nimporte quel emploi, sous peine de
finir à lassistance publique. On verra ainsi des jeunes
ayant appris un métier qui leur plaît brader leurs
compétences dans des supermarchés ou des bistrots,
souvent durablement, voire définitivement. Les employeurs se
frottent les mains
La situation nest pas meilleure pour les
jeunes ayant déjà travaillé, même
sils cotisent depuis 10 ans à lassurance
chômage. Sur le seul critère de leur âge,
ils·elles verront leur droit réduit de moitié par
rapport aux travailleurs·euses plus âgés (pour les
moins de 25 ans). Et la notion demploi convenable, qui
protégeait notamment leur salaire et leurs conditions de
travail, ne sappliquera plus pour eux (jusquà 30
ans !). On verra donc des jeunes titulaires dune
formation et dune longue expérience professionnelle
contraints, après un licenciement, de travailler nimporte
où et à nimporte quel prix. [
]
Tous ensemble, exigeons :
- Lintroduction immédiate dun droit à
120 jours dindemnités supplémentaires,
financées par le canton, pour tous les chômeuses-eurs que
lentrée en vigueur de la LACI laisse sur le carreau - Lintroduction, dans la Loi cantonale dun droit
à des indemnités de chômage financées par le
canton compensant, pour toutes les catégories de
chômeuses-eurs, les réductions imposées par la
nouvelle LACI. - Le maintien du Revenu Minimum Cantonal dAide Sociale
(RMCAS), dernier filet avant lassistance publique pour les
chômeurs·euses en fin de droit, qui vient
dêtre supprimé par le parlement.
Et à plus long terme, luttons pour imposer :
- Des protections contre les licenciements.
- Un meilleur partage du temps de travail et des protections contre
la flexibilité au travail, créatrice de chômage - Un salaire minimum légal à 4000 francs pour tous les travailleurs·euses.»
Le communiqué se concluait sur un appel à la mobilisation
sociale et syndicale du lendemain à Genève qui a
rassemblé des centaines de manifestant·e·s sur les
mêmes thèmes.
Aux urnes, le 15 mai
Cinq objets cantonaux passeront en votation. Nos mots dordre en bref.
Il y a lIN 144 « Pour la mobilité douce »
qui « vise à sécuriser les modes de
déplacement les plus économes en espace public, en
énergie et les moins polluants : la marche et le
vélo. Linitiative introduit la mobilité douce
(marche et vélo) dans la loi et prévoit un plan directeur
établi par lEtat et révisé à chaque
législature.» Notre mot dordre est OUI.
Il y a le déclassement Cherpines-Charrotons.
Nous avons soutenu le référendum « pour
promouvoir un contre-projet dagroquartier autogéré
conciliant logements et agriculture de proximité »
en affirmant dans notre argumentaire que « ce projet
alternatif sauverait les deux-tiers des terres cultivées de la
zone en question, contribuerait à la sécurité
alimentaire dans la durée de la population
genevoise et donnerait un signal fort en direction dun
aménagement de notre territoire respectueux des besoins
réels et vitaux de ses habitant·e·s, en
conservant et en développant des espaces de production agricole,
de respiration et de logements, intégrés de
manière satisfaisante pour la qualité de la vie et
lenvironnement.» Notre mot dordre est NON.
Le financement des partis politiques.
Une loi (issue dun projet du MCG) par laquelle les partis
majoritaires en place au Grand Conseil se versent des subventions
massives, elle durcit au passage les conditions dexercice de la
démocratie directe : tout comité ou groupe ad hoc
déposant une prise de position en vue dune votation devra
faire valider ses comptes par une fiduciaire, avec les coûts que
cela implique. Par contre, il manque toujours toute mesure de
plafonnement des dépenses de campagne ! Nous appelons donc au NON.
Une loi modifiant lart. 160F de la Constitution genevoise
en adaptant cette disposition, qui instaure un
référendum obligatoire en matière de logement, aux
changements législatifs imposés par lentrée
en vigueur des nouveaux codes de procédure pénale et
civile suisses. Le texte de larticle à été négocié avec lASLOCA et nous pouvons donc dire OUI.
Un projet de loi du Conseil dEtat modifiant la loi sur limposition des personnes physiques (LIPP).
Cest en fait un cadeau aux propriétaires immobiliers,
fait sans aucun doute sur demande desdits milieux. Nous refusons de
considérer comme
« inéluctable » cet allègement
fiscal non compensé pour les
propriétaires fonciers, ce qui est la thèse officielle. Cest NON !
PV