Nouvelle démonstration de la politique anti-Roms à Lausanne

Nouvelle démonstration de la politique anti-Roms à Lausanne



Près d’un an après
les dérapages verbaux de Daniel Brélaz, la
Municipalité de Lausanne a, cette fois par
l’intermédiaire du popiste Marc Vuilleumier, fait
encore  preuve et de manière musclée, de sa
politique anti-Roms, en détruisant une dizaine de cabanes dans
lesquelles ces derniers logeaient provisoirement.

Il y a eu les insultes xénophobes à propos de leur mode
de vie, les abus d’autorité policière à leur
encontre, l’instrumentalisation éléctorale du PLR,
voilà maintenant les pelleteuses qui viennent témoigner
une fois encore, et avec  brutalité , du
mépris  officiel à l’égard des
populations Roms de passage à Lausanne.

    Le 25 juillet dernier, c’est sous la houlette
de Marc Vuilleumier que s’est déroulée cette
opération de destruction de cabanons situés aux
Prés-de-Vidy dans lesquels s’abritaient depuis quelques
jours une dizaine de Roms. Les raisons invoquées pour justifier
cette action ? La nécessité de nettoyer les lieux
avant des sondages archéologiques début août, en
amont de la construction sur ce terrain du stade de Vidy prévu
dans le cadre du projet Métamorphose. La présence
d’amiante était un  prétexte invoqué
par les autorités, car cette dernière ne
présentait aucun danger en l’état (Le Courrier,
28.07.2011).

    Au delà des justifications douteuses, cette
opération  montre une fois de plus l’hypocrisie de la
Municipalité dont le jeu est une fine combinaison entre une
prétendue tolérance et une répression niant toute
forme de respect de la dignité des Roms, dans le souci majeur de
ne surtout pas faciliter leur passage à Lausanne. Dans cet
optique, Marc Vuilleumier assume volontiers : « Si
nous avons une certaine tolérance vis-à-vis de la
mendicité en ville de Lausanne, nous n’avons pas envie
qu’un camp s’installe et que des gens
s’établissent ici à demeure pour
mendier » (Le Courrier, 28.07.2011).
   
Au terme de la casse, certains Roms ont trouvé refuge
auprès des occupant.e.s solidaires de La Bourdache, dans ces
lieux qui désormais voient se cotoyer débris de logements
de fortune et potagers.

Maïla Kocher