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5.02.2003

L’Alliance d’Olten tient la route… Brunner et le PSS déraillent

L’Alliance d’Olten tient la route… Brunner et le PSS déraillent

Dès l’aube du 25 janvier, aux quatre coins du pays, des milliers de personnes se mettaient en mouvement pour aller manifester contre le World Economic Forum à Davos, transformé en camp retranché des multinationales, protégé par un dispositif militaire et policier sans précédent, payé à coup de millions publics et complaisamment encensé par les médias dominants comme étant la pierre suisse apportée à la croisade contre le spectre «terroriste». Ceci alors qu’un terroriste authentique, comme Colin Powell, se voyait dérouler le tapis rouge à Davos…


Cette mobilisation a été le fruit d’un patient travail d’information, de mobilisation et d’organisation, mené par les militant-e-s et les groupes rassemblés sur la base de la plateforme de l’«Alliance d’Olten»1, ces manifestant-e-s refusaient la mondialisation capitaliste, la privatisation des services publics, la marchandisation de toute la vie sociale, le racisme, le patriarcat… et bien sûr la guerre! Ils refusaient aussi le pseudo «dialogue» avec les patrons du WEF, mis en scène pour masquer la réalité des rapports de force sociaux et des intérêts de classe radicalement contradictoires qui s’affrontent à l’échelle du monde.

Les leçons de 2001

En 2001 déjà, la manifestation contre le WEF avait été purement et simplement interdite, au nom du primat du droit des plus riches sur les droits démocratiques élémentaires, démonstration éminemment pédagogique des règles du jeu capitaliste. La débauche de millions en faveur d’un état de siège ad hoc, au service d’un club privé de multinationales, avait suscité alors une vague d’indignation, dont le WEF était sorti politiquement diminué.


Cette année, pour les dirigeants du WEF, et leurs serviteurs empressés, il s’agissait de ne pas renouveler l’échec de 2001. Comment faire? La recette est éprouvée: en concédant formellement le droit de manifester aux opposant-e-s, tout en le niant en réalité. En tentant de mettre en scène, l’opposition entre «bons élèves» d’un côté, critiques, dociles, modérés… et peu nombreux, avec de l’autre, les «radicaux» menaçants, sur lesquels la campagne sécuritaire et antidémocratique internationale, qui tourne à plein régime depuis le 11 septembre, permet de coller l’étiquette de «terroristes» potentiels.


Ainsi la manifestation a-t-elle été formellement autorisée, tout en soumettant les participant-e-s au filtrage par un dispositif policier sans précédent dans ce pays: ils étaient censés passer dans un dispositif permettant fouilles, photos, fichage individuel et refoulements arbitraires sur la base de «listes noires» policières. Passer sous le joug de ces mesures antidémocratiques et franchir les écluses à bétail humain de Fideris aurait créé un précédent, aurait légitimé et banalisé la généralisation d’une vraie machine de guerre contre les mouvements sociaux.

Brunner choisit son camp

Message de Porto Alegre

Samedi 25 janvier, l’assemblée des mouvements sociaux du Forum social mondial de Porto Alegre adoptait la résolution suivante, à l’unanimité, sur proposition de membres du Forum social suisse présents, notamment Eric Decarro, président du SSP/Vpod:

«L’assemblée des mouvements sociaux tient a protester contre les atteintes à la liberté de manifestation que constituent les mesures adoptées par les autorités suisses, dans le cadre du dispositif sécuritaire, policier et militaire qu’elles ont mis en place pour protéger le forum économique de Davos.
Il est inadmissible que les manifestant-e-s soient contraints de changer de train et de se prêter a un contrôle policier individuel pour avoir le droit de manifester. Elle exprime son soutien a l’Alliance d’Olten et à toutes les organisations qui défendent fermement, face à de telles mesures, le principe démocratique fondamental que représente la liberté de manifester.

L’Assemblée des mouvements sociaux considère qu’avec de telles mesures, les autorités portent l’entière responsabilité des évènements qui pourraient survenir lors de cette manifestation.

L’Assemblée des mouvements sociaux considère de plus que cette atteinte à la liberté de manifester et la transformation de Davos en camp retranché est parfaitement représentative des conséquences autoritaires et antidémocratiques que porte la globalisation néolibérale que les décideurs réunis à Davos veulent promouvoir.»


C’est pourtant cette voie-là qu’à choisi le PSS – et sa présidente Christiane Brunner, dans un communiqué, quatre jours avant la manif, ils ont eu le culot inouï de présenter les mesures de policières comme étant des «dispositifs minimaux destinés à assurer la sécurité des personnes souhaitant manifester à Davos autant que celle de la population davosienne», invoquant la caution d’un professeur de droit qui s’y connaît en libertés publiques… puisqu’il a fonctionné en son temps comme expert au service du Conseil fédéral pour la mise en place des «mesures de contraintes» contre les demandeurs d’asile.


L’Alliance d’Olten quant à elle a réagi de manière responsable en organisant la «désobéissance civile» de Fideris. Une délégation de plusieurs centaines de personnes (dont deux élu-e-s de solidaritéS) ont pris place dans un premier train d’où, pacifiquement mais avec détermination, ils ont refusé les contrôles et négocié, avec l’appui des syndicalistes du SIB venus par la route, le libre passage des manifestant-e-s vers Davos.

Flics violents, accord violé

Après deux heures et demi de négociations, un accord a été trouvé avec les autorités, annoncé et garanti par haut-parleur par un élu municipal bourgeois de Davos, attesté par les membres des Juristes démocrates de Suisse présents sur place. Pas de contrôles d’identité individuels, pas de passage dans les «écluses», contrôle léger des seuls bagages dans le train, mêmes conditions pour tous les véhicules suivants.


Or cet accord a été grossièrement et à dessein violé par les autorités, les manifestant-e-s des trains suivants ont été soumis aux exigences policières initiales, ont refusé et se sont repliés sur Landquart où des millers de personnes ont passé des heures, parqué-e-s dans un enclos et harcelés par la police… Ils ont même essuyé dans les trains, au départ en direction de Zürich et Berne, des tirs de balle en caoutchouc, qui ont fait plusieurs blessés.


Dans la soirée, à l’arrivée à Berne, au sortir de la gare, c’est à coup de lacrymogènes et balles en caoutchouc que la police a empêché les manifestant-e-s de rejoindre la Place fédérale et d’y crier leur indignation. Assurant ainsi aux médias complaisants les scènes «d’émeute» indispensable pour justifier la débauche policière. Dans Le Matin du lundi suivant on verra par exemple une photo de manifestant-e-s pacifistes, à genoux et mains levées face à un cordon de police, présentés comme des «casseurs» dans un article titré «Des terroriste prêts à tuer»!

Des enseignements à tirer

Dans un premier temps l’existence même de l’accord de Fideris a été occulté par les médias. Ceci afin de présenter les centaines de manifestant-e-s, arrivés à Davos grâce à cet accord et ayant ensuite ramené symboliquement l’autorisation de manifester à la municipalité, comme les «troupes» – en fait inexistantes – d’une Christiane Brunner qui s’est soumise au contrôles et qui s’est retrouvée isolée à Davos avec un groupuscule de quelques dizaines d’acolytes, alors qu’elle se mettait en scène abusivement comme la porte-parole de «milliers de manifestants» opposés moins au WEF ou à la répression… qu’à l’Alliance d’Olten.


Le viol de l’accord de Fideris a été depuis banalisé. Michel Barde par exemple, secrétaire général de la Fédération romande des syndicats patronaux, justifiera tout par l’argument suprême: à la guerre comme à la guerre. «Les manifestants ont crié au viol des accords conclu avec la police, comme si des actions de guérilla, car c’est à peu près de cela qu’il s’agit, pouvaient être complètement contrôlées et planifiées à l’avance, sans débordement de part et d’autre »2 écrira-t-il.


Du côté des opposant-e-s au WEF, c’est un travail important de bilan, d’information, de rétablissement des faits, de débat sur ce qui s’est passé et sur les leçons à en tirer, qui a été entrepris. Il s’agit en effet que les opposant-e-s à la mondialisation capitaliste dans notre pays sortent renforcés et plus unis de cette confrontation. Prochain rendez-vous clé: l’anti-G8 en juin… n



Pierre VANEK



1 V. solidaritéS No 18 du 12.12.02



2 Tribune de Genève, du 5.2.03


Auteur·ices:
Pierre Vanek →
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Paru dans le n° 21 de solidaritéS

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