«Vos chaînes sont aussi les nôtres»
13h30, Gare Cornavin : des sympathisant·e·s arrivent, parfois en petits groupes. Les membres du Collectif les accueillent dans une salle à proximité, où une séance d’information succincte leur est donnée. 14 h, Pendant que le « chœur » – terme pour qualifier le rassemblement autour de l’action – reçoit les directives, le « noyau » – organisateurs·trices de l’action – s’est donné rendez-vous devant les cars, pour partir en minibus. Chacun·e a son rôle, chacun·e sait où il/elle doit se placer, que faire une fois arrivé sur place et avec quel matériel. 14 h 15, Les minibus partent. Les cars suivront vingt minutes plus tard. 15 h Après un court arrêt dans la zone industrielle de Zimeysa, à proximité du Centre de Frambois, le noyau est prêt. Il n’attend plus que le signal de l’arrivée des cars. 15 h 05 Le feu vert est donné ! Les minibus entrent dans le parking de Frambois. Stress et ambiance électrique. Une activiste sonne à l’interphone pour une visite. Le portail s’ouvre, et tout commence : le groupe « bloque-portail » court enchaîner l’arrière du portail à un poteau?; suivent les « accroche-banderoles » qui se déploient sur le site?; enfin surviennent les « enchaînés », qui se répartissent aux deux entrées du site, et s’installent devant les portes. En trois minutes, tout est installé. Arrive alors le choeur, équipé de pancartes dénonçant les conditions de détention des migrant·e·s à Frambois, demandant le droit de rester pour tout·e·s, la suspension des « vols spéciaux »… L’entrée dans le Centre est un succès ! Lorsque pénètrent les dernier·e·s manifestant·e·s, retentit déjà au loin la musique des sirènes policières. La présence de plusieurs personnalités politiques et culturelles – comme Hélène Küng, directrice du CSP Vaud, Anne-Catherine Menetrey, ancienne conseillère nationale Verts ou Luc Chessex, photographe – contribue à calmer les ardeurs de la vingtaine de policiers présents, qui n’interviendront pas durant les deux heures d’occupation. Se succéderont alors divers activités, chansons, prises de paroles, et échanges très émouvants avec des détenus qui, depuis leur cellule, témoignent de l’injustice de leur enfermement. Cette action, organisée par le comité « Non aux prisons de la honte et aux renvois forcés – Fermez Frambois ! » avait pour but de montrer qu’il existe un réseau de solidarité avec les migrant·e·s enfermé·e·s sans délits, un réseau qui refuse de laisser régner un état de non-droit dans des lieux comme Frambois. Le comité entend poursuivre la lutte pour le respect des droits humains, en demandant la fermeture des centres de détention administrative et l’arrêt des « vols spéciaux ». Si vous êtes solidaires et souhaitez passer à l’action, suivez les activités du collectif et, pour commencer, signez et faites signer le Manifeste.
Pierre Conscience
Manifeste à signer en ligne : |