Participation limitée des grandes fortunes

Participation limitée des grandes fortunes : Dans l'intérêt du canton

Le 25 novembre prochain, les citoyen·ne·s neuchâtelois·e·s se prononceront sur l’initiative pour un impôt extraordinaire des grandes fortunes limité à quatre ans. Au-delà de ce vote, important pour des finances cantonales en régime d’austérité depuis presque 20 ans, c’est l’histoire de l’imposition forcée des classes moyennes en voie de paupérisation qui se dessine en creux.

 

Cette initiative, déposée il y a plus de six ans (avril 2006 !), arrive seulement aujourd’hui en votation après avoir « dormi » dans les tiroirs successifs du Conseil d’État, du Grand Conseil et de ses commissions. Cette lenteur excessive trahit bien l’état d’esprit cantonal, et certainement fédéral, sur la nécessité fantasmée de défendre les riches fortunés de ce pays, prétendus investisseurs et grands contribuables. Des forfaits fiscaux à la ridicule imposition de la fortune, on se demande bien dans quel domaine les multimillionnaires suisses ou étrangers sans activité lucrative en Suisse, apportent une réelle contribution au budget d’État ?

Les classes moyennes, producteurs et consommateurs, continuent toujours à livrer la grosse part du gâteau fiscal, et, sur Neuchâtel, les cadeaux ont été peu nombreux pour ceux qui en paient le plus lourd tribut. Si le canton a consenti à des baisses successives d’imposition aux entreprises qui s’implantaient, voir même une exonération complète – à l’exemple de Sillicon Graphics qui s’était installé sous ce régime à Cortaillod et s’est dépêché de déménager quand le délai était échu – les grandes fortunes n’ont jamais été sollicitées dans l’effort demandé à chacun pour le rétablissement des finances cantonales. Aujourd’hui crédité du plus haut taux de chômage en Suisse, Neuchâtel a bien besoin d’un investissement, non seulement financier, mais aussi politique, culturel et social pour réinsuffler une dynamique de développement qui ne passe plus par une série de cadeaux à des ingrats. 

C’est donc dans l’optique d’un redressement financier auquel chacun doit apporter une contribution à sa juste valeur que nous avons déposé cette initiative. Et elle doit être interprétée comme un premier pas en faveur d’une meilleure répartition des rentrées fiscales. Un premier pas, pas un aboutissement et c’est pour cette raison que le Comité pour la cohésion sociale s’est formé : conduire, années après années, des campagnes en faveur d’une plus grande équité financière entre les contribuables (et surtout briser l’image de multimillionnaires indispensables au bon fonctionnement économique de la Suisse et donc intouchables), une meilleure répartition des richesses et le développement de nouvelles perspectives sociales, économiques et politiques pour le canton.

Non-soutenue par le Parti socialiste neuchâtelois, cette campagne s’annonce difficile mais s’avère aussi être une excellente accroche pour profiler nos idées anticapitalistes et socialistes. C’est pourquoi le 25 novembre il faut voter OUI à notre initiative ! CJP

 

 

Pour rejoindre le comité et mener campagne : ne@solidarites.ch