Conseil d'État

Conseil d'État : Opposition et résistance sociale plutôt que participation gouvernementale!

Au vu des résultats des élections cantonales genevoise du 6 octobre, l’AG de solidaritéS du lundi 7 octobre a, à une large majorité, décidé de ne pas présenter Rémy Pagani au Conseil d’Etat au deuxième tour.

 

En effet, appuyé sur un parlement largement dominé par la droite et le bloc d’extrême-droite, le futur Conseil d’Etat n’aura pas les moyens d’être autre chose qu’un gouvernement de casse écologique et sociale, auquel nous ne voulons en aucun cas participer.

Le rôle de solidaritéS et d’Ensemble à Gauche est de contribuer à organiser une résistance, dans l’opposition au Parlement bien sûr, dans les urnes également, mais avant tout dans le mouvement social, sur les lieux de travail et dans la rue, aux côtés des syndicats, des associations et des habitant·e·s. 

Nous voulons, dans la durée, barrer la route à la droite et à l’extrême droite. Mais nous ne pensons pas qu’une participation des Socialistes et des Verts ou même d’Ensemble à Gauche, à un tel gouvernement permette de le faire.

La dernière législature en est la démonstration ! Aujourd’hui, la gauche doit avant tout reconstruire un rapport de force social qui permette de répondre aux attentes de la population. D’ailleurs le PS, avec un seul Conseiller d’Etat, a moins pâti que les Verts, avec deux Conseiller·ère·s d’Etat, du discrédit de la politique gouvernementale.

Cependant, si le PS et les Verts – comme on peut s’y attendre – ne décident pas de mener une politique d’opposition résolue et de renoncer à leur présence au gouvernement, et qu’ils maintiennent donc des candidat·e·s au second tour de l’élection au Conseil d’Etat, leur éventuel échec électoral signerait un nouveau succès de la droite et de l’extrême-droite. Nous entendons contribuer à éviter ce scénario : nous ne sommes en effet pas pour la politique du pire !

C’est pourquoi, si les Socialistes et les Verts décident de rester dans la course à l’exécutif en dépit de la forte majorité réactionnaire sortie des urnes le 6 octobre, l’AG de solidaritéS a décidé également que nous appellerons à voter pour eux, fermement et clairement, mais sans illusions.

Mais avant tout et dès aujourd’hui, nous appelons les mouvements sociaux, les forces syndicales et les mi­li­tant·e·s de gauche à se regrouper pour s’opposer aux mesures anti­sociales, autoritaires et anti-écologiques, que votera sans aucun doute ce Parlement, certainement le plus réactionnaire qu’ait connu Genève depuis près de 30 ans, et qu’aura à appliquer le prochain gouvernement.

 

Pierre Vanek