Linke Hochschultage
Linke Hochschultage : Pour une science critique et émancipatrice
Pendant trois jours, des étu-diant·e·s, activistes et chercheurs, chercheuses de gauche ont échangé à l’Université de Zurich autour du thème « à l’encontre du quotidien ». L’objectif des Linke Hochschultage est d’analyser les structures de domination et d’ouvrir le débat sur les stratégies de résistance possibles.
La troisième édition des Linke Hochschultage qui a eu lieu du 1er au 4 octobre, s’est focalisée sur le quotidien capitaliste. Elle s’est donnée pour but d’analyser les structures capitalistes et les mécanismes de domination reproduits et répétés au quotidien. En effet, le quotidien se reproduit dans la durée, il ne se manifeste donc pas comme évènement, et n’attire ainsi que rarement l’œil des chercheurs·euses. Pourtant, l’analyse du quotidien et la remise en question de normes acceptées et répétées permet de montrer que ces structures ne relèvent pas de l’ordre naturel des choses, mais qu’au contraire elles se consolident par la répétition et sous l’apparence de trivialité. Sur la base de ce constat, le manifeste des Linke Hochschultage appelle les chercheurs·euses à explorer les possibilités d’une contribution de la science à cette analyse et d’une participation à la construction d’une société émancipatrice sans structures de domination.
Les Linke Hochschultage ont commencé par une occupation de bâtiments vides de l’Université de Zurich il y a trois ans. Sous le titre « Crise, analyse, résistance » l’objectif de la première édition consistait à apporter une critique à la science qui, sous couvert de « neutralité », sert à la reproduction idéologique du common sens (sens commun) bourgeois. MB