Un 9 novembre pluvieux, mais d'une actualité brûlante

Dimanche 9 novembre, près de la Pierre de Plainpalais, comme chaque année, des mi-li-tant·e·s des partis de gauche et des syndicats se retrouvent pour commémorer le triste épisode du 9 novembre 1932, quand 13 personnes sont tombées sous les balles de l’armée lors d’une manifestation antifasciste.

 

Le temps est maussade, pluvieux et les mi­li­tant·e·s courageux se serrent sous les tentes autour de bols de soupe. Mais le contenu politique de cette édition s’est révélé d’une actualité brûlante. Grâce à une table ronde radiophonique organisée par Radio Libre et au contenu des interventions du comité unitaire, la cérémonie a mis en exergue la nécessité de «se souvenir et agir».

 

 

Xénophobie, racisme et attaque sur les salariés

 

La multiplication des initiatives xénophobes et racistes, attaquant l’unité et les conditions de travail des travailleurs et travailleuses, a été particulièrement dénoncée. La CGAS a notamment mis en avant la campagne actuelle contre EcoPop et la nécessité de construire une réaction politique et syndicale à la suite de l’acceptation de l’initiative sur l’immigration de masse de l’UDC. En d’autres termes, nous devons former un front uni qui réponde aux interrogations et craintes des sa­la­rié·e·s en évitant les écueils nationalistes et xénophobes actuels.

 

 

Réduction des droits démocratiques

 

Le comité unitaire a aussi profité de cette commémoration pour rappeler les dangers de la politique menée par MM. Maudet et Jornot qui s’attaquent de plus en plus aux libertés démocratiques. L’exercice d’une contestation politique devient de plus en plus ardu et les plaintes pénales de plus en plus fréquentes. Face à ce renforcement des logiques liberticides, le combat doit se mener, dans la rue par la pratique de la désobéissance civile, mais aussi dans les parlements en combattant ces lois.

 

 

Militarisation de la police ou transformation des militaires en policiers !

 

Ce moment a aussi rendu possible la dénonciation des dérives tant genevoises que suisses en matière de maintien de l’ordre. Si messieurs Maudet et Jornot, à travers leur nouvelle loi sur la police, souhaitent militariser la police et la transformer en corps armé à leurs ordres, la Confédération envisage de confier des tâches de maintien de l’ordre à l’armée.

Les organisateurs ont insisté sur la nécessité de combattre cette nouvelle LPol qui veut faire de la police un outil de répression et contre les dangers, que cette commémoration rappelle, d’une armée pointant ses fusils face à des ma­ni­festant·e·s contestant l’ordre établi.

 

Pablo Cruchon