Deux référendums qu'il est indispensable de faire aboutir

Deux référendums qu'il est indispensable de faire aboutir : 2x non aux économies sur le dos des plus démunis!

Alors qu’ils ont trouvé sans difficulté plus de 100 millions pour la justice et la sécurité, et qu’ils entendent continuer sur la lancée des cadeaux fiscaux aux nantis à hauteur de centaines de millions, la majorité de droite et d’extrême droite du Grand Conseil a prétendu ne plus avoir assez d’argent pour les prestations dues aux plus pauvres de notre société.

C'est un prétexte, en réalité, ils choisissent délibérément de revoir à la baisse le système de protection sociale genevois. Après la baisse de l’aide sociale, défendue en particulier par le Conseiller d’Etat MCG et contre laquelle nous nous battons, ils ont introduit deux modification visant à dégrader la loi sur les prestations complémentaires cantonales AVS/AI.

Nous devons tout faire pour les en empêcher, en soutenant les deux référendums lancés par l’AVIVO, comme nous avons contribué à faire aboutir le référendum lancé par l’ASLOCA pour combattre les coupes au détriment des locataires de logements sociaux.

 

Le premier référendum s’oppose à la baisse des subsides d’assurance maladie

 

La loi combattue (PL 11540), vise une économie de 4,6 millions de francs. Alors que les as­su­ré·e·s attendent toujours le remboursement des primes payées en trop, les primes continuent d’augmenter ! Pourtant, là encore le Conseil d’Etat n’hésite pas à rogner les prestations. Jusqu’ici, le fait d’avoir des ressources insuffisantes pour couvrir le total de charges défini par les calculs du Service des Prestations Complémentaires (SPC) donnait droit à un subside caisse maladie intégral (à hauteur de la prime moyenne cantonale). Dorénavant, seule la différence entre le total des charges et des ressources sera alloué. Cette mesure privera de nombreux bénéficiaires d’une grande part du subside auquel ils-ellles avaient droit auparavant.

 

Le deuxième référendum s’oppose à la prise en compte de 10 % du subside caisse maladie (PMC) pour le calcul du droit aux prestations complémentaires AVS/AI

 

La loi attaquée (PL 11542) vise 4 millions d’économie en plus que le Conseil d’Etat veut obtenir en inventant des revenus fictifs des pauvres. Ceci pour baisser leurs prestations complémentaires. Cela pourrait par ex. signifier 1416 fr. de moins par an pour une famille de deux adultes et deux enfants. Cette loi touchera l’entier des bénéficiaires des prestations complémentaires, soit près de 25 000 personnes. De plus, la prise en compte de ce revenu fictif peut empêcher l’accès aux prestations complémentaires cantonales mais aussi communales (en Ville de Genève par ex.)

 

Ces mesures d’économie sont scandaleuses d’autant que dans le même budget les subventions versées par la Confédération au Canton pour les as­su­ré·e·s à ressources modestes et les prestations complémentaires sont en hausse de 11 millions entre les comptes 2013 et le budget 2015 !

D’autres mesures plus minables les unes que les autres, sont incluses dans le budget 2015 du Conseil d’Etat allant de la suppression du cadeau pour les centenaires à la diminution de l’aide au logement, etc. Il faut donc faire barrage à ces attaques inacceptables contre les prestations destinées aux personnes les plus pauvres. 

 

Jocelyne Haller