L'oppression en débat

Le racisme, le sexisme, l’homophobie et d’autres formes d’oppression sont toujours d’actualité dans nos sociétés, renforcées dernièrement par les politiques néo-libérales des gouvernements. Mais au-delà de ces politiques, quelles sont les origines de ces différentes formes d’oppressions ? Comment les comprendre et comment les combattre ? Face à ces questions, le Groupe jeunes de solidaritéS a organisé un cycle de trois conférences publiques au cours de ces dernières semaines à Genève. Plus que des sessions de formation, ces soirées sont des espaces d’échange permettant une discussion collective riche et ouverte.

 

La première soirée était consacrée à l’islamophobie. En introduction, Joseph Daher a retracé son évolution dans le contexte de la montée du racisme envers les populations musulmanes depuis les attentats du 11 Septembre, ou encore dernièrement après les évènements de Charlie Hebdo. Nous avons aussi abordé la réalité en Suisse, où les initiatives et attaques contre les populations musulmanes se sont multipliées, la dernière en date étant l’initiative de l’UDC du Valais pour l’interdiction du port du voile à l’école.

C’est en collaboration avec l’association Lestime qu’a été organisée la deuxième soirée, au cours de laquelle nous avons projeté le film Pride, adaptation d’une histoire vraie d’un mouvement LGBT londonien qui apporta son soutien aux familles touchées par la grève des mineurs britanniques de 1984–1985. Le film a été suivi d’une discussion enrichie par les présentations de camarades engagé·e·s dans les luttes pour les droits des gays, lesbiennes et trans­sexuel·le·s, en Suisse mais aussi en Tunisie.

La dernière soirée a abordé la question de l’oppression des femmes. Paola Salwan a d’abord présenté de manière générale l’approche du féminisme intersectionnel, insistant sur les liens structurels entre capitalisme, patriarcat et racisme, et sur la nécessaire articulation des luttes qui en découle, dans une perspective révolutionnaire. Son propos a ensuite été illustré de manière empirique par Audrey Schmid, syndicaliste à UNIA, qui a évoqué la façon dont les femmes, en Suisse comme ailleurs, sont les premières touchées par les politiques d’austérité. GW