Référendum de résistance contre les congés-vente
Référendum de résistance contre les congés-vente
Au début des années 1980, les milieux immobiliers saucissonnaient les immeubles pour vendre les appartements locatifs et faire de gros bénéfices. Les congés pleuvaient et les locataires devaient acheter leur appartement hors de prix ou partir.
Contre ce racket, les défenseurs des locataires avaient lancé une initiative complétant la loi et empêchant la mise en vente dappartements locatifs. Cette loi, massivement approuvée au vote populaire en 1985, les milieux immobiliers veulent la démonter, en pleine crise du logement, pour re-permettre aux spéculateurs de vendre les appartements à loyer bon marché pour en tirer un profit maximum.
La droite prétend quil sagirait «seulement» doffrir la possibilité aux locataires le désirant dacheter leurs appartements. Faux prétexte: cest le propriétaire qui décide de la mise en route du processus de vente. Une fois celui-ci engagé, et quelques appartements vendus, les autres locataires subiront une pression intolérable pour les faire acheter ou partir!
Dans cette affaire, les Verts genevois amateurs de propriété individuelle ont voté avec la droite. Comme ils ont soutenu, dans ce même sens, linitiative dite CASATAX de la Chambre genevois immobilière et de son représentant Mark Muller pour subventionner les propriétaires à hauteur de plus de 20 millions par an.
La guerre pour démanteler les droits des locataires à Genève, acquis en 20 ans de lutte, notamment par trois initiatives populaires fédérales et cinq initiatives cantonales, passe par une succession de lois de la droite, dont la première, sur les hausses de loyers en cas de rénovation, a été rejetée en novembre grâce a un référendum impulsé par lAlliance de Gauche.
Aujourdhui le référendum est lancé par lASLOCA, le Rassemblement en faveur dune politique sociale du logement, le MPF, lAVIVO, lADG, les Socialistes… Nos lecteurs-trices genevois peuvent le trouver sur www.solidarites.ch. A faire signer!
Pierre VANEK