Egypte

Egypte : La lutte continue

L’Egypte a connu ces derniers mois une montée des manifestations populaires contre la dictature du régime de Sissi.

Lundi 25 avril, une manifestation à l’appel des forces démocratiques et progressistes d’Egypte a été réprimée sévèrement par les services de sécurité du régime militaire égyptien. Plusieurs milliers de personnes contestaient ce jour-là la vente des îles de Tiran et Sanafir à l’Arabie Saoudite, en violation de la constitution égyptienne, en scandant «l’Egypte n’est pas à vendre».

Depuis plusieurs semaines, des centaines d’activistes ont été arrêtés et emprisonnés, notamment l’avocat Haitham Mohamedain, membre du mouvement des Révolutionnaires Socialistes. Le centre ville du Caire est désormais bloqué. La police a déployé une violence systématique à l’encontre des manifestant·e·s avant de les arrêter par centaines. De nombreux journalistes ont été interpellés. A l’heure où nous écrivons, des centaines de personnes sont toujours incarcérées.

La lutte des Egyptien·ne·s pour défendre leurs droits démocratiques et sociaux continue. Les grèves se sont multipliées ces dernières semaines, des infirmières et des ouvriers métallurgiques notamment luttent pour de meilleurs salaires et conditions de travail.

Plus de 3000 journalistes égyptien·ne·s ont également manifesté dans les rues du Caire leur colère début mai, à la suite de l’arrestation de journalistes d’oppositions et ont demandé la démission du ministre de l’intérieur.

Et pendant ce temps, les dirigeant·e·s européens intensifient leur collaboration avec Le Caire: ventes d’armes, coopération sécuritaire et campagnes de promotion des investissements…

Joe Daher