Un 1er mai à l'intersection des luttes
«Il pleut, il fait froid, c’est de la faute du patronat» aurait pu être l’unique slogan scandé par les manifestant·e·s tant les conditions météorologiques n’ont pas épargné les travailleurs·euses. Cependant, les motifs de défiler étaient si nombreux que le parcours a été ponctué par de multiples slogans appelant à l’unité. Un premier pas en direction d’une prise de conscience de l’intérêt de classe, nécessaire à la poursuite des luttes.
Les vendeuses·eurs, les maçons, la fonction publique, les milieux de la culture, les associations de défense des migrant·e·s, les travailleurs·euses de la restauration et bien d’autres ont répondu présent pour ce 1er Mai malgré la météo défavorable. La lutte contre le paquet Berset, qui comprend notamment l’élévation de l’âge de la retraite des femmes et la baisse du taux de conversion pour les rentes du 2e pilier, était au centre des préoccupations. Mais si la défense des assurances sociales a fédéré les travailleurs·euses, celle-ci prend place dans un contexte plus large de politiques d’austérité brutales. Les offensives patronales et bourgeoises qui entendent les accélérer, notamment avec la troisième réforme de l’imposition des entreprises, commencent à susciter de nombreuses réactions et ont attiré des secteurs très divers.
Ce 1er Mai a donc été à l’intersection de nombreuses luttes et représente un premier pas vers la constitution d’un front large de travailleurs·euses unis contre l’austérité et pour une meilleur redistribution des richesses. La prochaine étape de la constitution d’un tel front est bien évidemment la manifestation unitaire du 28 mai prochain à Genève que nous devons réussir! Comme au 1er Mai, solidaritéS sera présent avec un tronçon dynamique qui criera haut et fort «De l’argent, il y en a, dans les caisses du patronat»! PC