Solidarité avec les femmes sahraouies

De l’Asie aux Amériques, en passant par l’Afrique et l’Europe, les militantes de la Marche mondiale des femmes élèvent chaque année leurs voix le 18 février pour exprimer leur solidarité avec les femmes sahraouies qui luttent depuis plus de 40 ans avec leur peuple pour leur liberté et leur droit à l’autodétermination.

Pourquoi le 18 février?

Cette date a été choisie lors de la 9e rencontre internationale de la MMF (Sao Paulo/août 2013) à la mémoire de Chaiaa, une infirmière enceinte, qui avait été tuée en 1976 dans le Camp Umdreiga par les forces d’occupation du Maroc alors qu’elle aidait des blessé·e·s qui essayaient de fuir l’occupation brutale de leurs terres. En dépit des années qui se sont écoulées, et malgré l’existence d’un plan de paix proposé par l’ONU en 1991, le Maroc continue aujourd’hui à occuper ce territoire revendiqué par les Sahraoui·e·s et à s’opposer à un vote pour leur autodétermination.

Invitation à Neuchâtel

Cette journée internationale de solidarité avec les femmes sahraouies est co-organisée avec « Formation Femmes sahraouies », un groupe né à Neuchâtel en 1993, dans la foulée de la grève des femmes du 14 juin 1991. Omeima Abdeslam, représentante du Front Polisario à l’ONU à Genève sera présente pour parler notamment de la situation actuelle des femmes sahraouies dans les camps et répondre à nos questions. Les militantes de « Formation Femmes sahraouies » expliqueront comment elles travaillent avec ces femmes qui vivent dans les campements au milieu du désert algérien, le soutien qu’elles leur apportent dans les centres pour handicapés par des cours de formation et la fourniture de matériel.

Marianne Ebel

Samedi 18 février
18 h Cinéma Minimum/
Case à chocs
Projection suivie d’un débat animé par Omeina Abdeslam, représentante du Front Polisario à l’ONU


La vie en attente: référendum et résistance au Sahara occidental

Ce documentaire de 59 minutes, réalisé en 2015 par Lara Lee relate la résistance et le courage du peuple sahraoui face à l’occupant marocain, et montre sa détermination à continuer la lutte pour son droit inaliénable de vivre dans son propre pays. Le regard pénétrant porté par Lara Lee sur les Sahraoui·e·s et leur histoire donne une idée des souffrances endurées, mais aussi du courage de ce peuple qui ne lâche rien. Par la parole donnée aux femmes qui vivent depuis trois générations déjà dans des camps précaires en plein désert, par les témoignages des combattants du Front Polisario et les prises de position de militants des droits humains, on saisit bien la force de ce peuple en lutte et la dérive des autorités coloniales marocaines.