Dans la rue contre Monsanto
Samedi 20 mai
14 h 30
Grand-rue
Morges
Le 20 mai prochain aura lieu à Morges la Marche contre Monsanto devant l’un des sièges de la multinationale de l’agrochimie. Alors que l’entreprise a récemment été reconnue coupable d’écocide et de plusieurs violations des droits de l’homme par un tribunal citoyen d’experts du droit international, elle n’est toujours pas inquiétée par la justice.
Gustavo Deghilage
Le cycle infernal de Monsanto
Le modèle agricole que développe la firme Monsanto est fondamentalement contreproductif et destructeur. En effet, paradoxe qui prêterait à rire si les choses n’étaient aussi graves, les techniques de production qu’elle a développées détruisent l’environnement où elles sont utilisées. Cela illustre bien la logique qui est la sienne: faire des profits. Les semences brevetées doivent être rachetées chaque année. Monsanto vend les pesticides dont ses plantes sont de véritables éponges, ensuite de quoi elle fournit les engrais chimiques sans lesquels rien ne pousserait sur les sols que les pesticides ont ravagé.
Un piège pour les agriculteurs·trices, qui se retrouvent dans une infernale spirale d’endettement et de pollution des écosystèmes. Plantes qui ont besoin de pesticides, pesticides qui détruisent les sols, intrans pour permettre aux récoltes de pousser, semences à racheter chaque année. Avec Monsanto, chaque étape de la production agroindustrielle est sous contrôle de l’entreprise. Par sa mainmise sur les semences (grâce aux brevets) et sur toute la chaîne de production, Monsanto nous prive de souveraineté alimentaire, pourtant si essentielle. A l’arrivée, nous nous retrouvons avec des aliments peu variés, gorgés de pesticides et génétiquement modifiés, mettant gravement à mal notre santé.
Un changement de cadre nécessaire
Pollution à tous les niveaux, prise en otage de notre souveraineté, alimentation pauvre et dangereuse, Monsanto est une entité vorace et nuisible, qu’il faut à tout prix combattre. Comment? Tout d’abord reconnaître le crime d’écocide, faire passer la firme devant les tribuna
Un changement de cadre nécessaire
ux internationaux, ne pas s’offrir à elle en paradis fiscal complice de ses exactions comme le font nos autorités. Enfin, changer le cadre qui a permis l’apparition de firmes comme Monsanto. Il faut en finir avec le néolibéralisme mondialisé qui fait primer la valeur d’échange sur la valeur d’usage, la logique du capital et génère la pollution qu’on connaît. Nous voulons une société écosocialiste, qui décide collectivement de son alimentation, qui applique le principe de souveraineté alimentaire et qui développe des économies diversifiées, locales, résilientes et faibles en carbone.
Guillaume Blatti
Guillaume Mathey