Révolte pour l'éducation

Manifestation
SA 24 mars
Berne

L’éducation et la formation subissent des coups durs en Suisse: hausse des taxes estudiantines, diminution des aides dans les écoles, précarisation des apprentissages, dégradation des conditions de travail, coupes budgétaires dans la formation, etc.

  • A Fribourg, le Grand Conseil a rejeté, le 6 février dernier, la motion relative à l’annulation sur l’augmentation des taxes universitaires. Cette augmentation de 180 francs par semestre entrera en vigueur en septembre 2018.
  • A Berne, en novembre dernier, les taxes universitaires ont été augmentées de 200 francs pour les étudiant·e·s étrangers n’ayant pas effectué leur scolarité dans le canton.
  • Le canton de Neuchâtel fait face à plusieurs mesures d’austérité malgré un gouvernement majoritairement PS: fermeture de la Haute école de musique (voir p. 16), coupe budgétaire d’un million pour l’université, augmentation du nombre d’élèves par classe à l’école obligatoire.
  • Au Tessin, les taxes des écoles spécialisées supérieures ont augmenté de 600 à 900 francs.
  • A Bâle, les deux gouvernements veulent restreindre l’éducation accessible à toutes et tous en réalisant une économie de 40 millions dans les budgets de l’université d’ici 2021. Les conditions de travail des salarié·e·s sont dégradées et la précarisation est renforcée.

Pourtant la situation financière de la Confédération est excellente. Depuis dix ans, le Conseil fédéral a systématiquement voté des budgets présentant des déficits en sous-estimant des rentrées fiscales. En 2017, le bénéfice de la Confédération s’élève à 4,8 milliards. Dans de pareilles circonstances, il est difficile de comprendre les coupes budgétaires instaurées par le Conseil fédéral, sur le dos des étudiant·e·s et des salarié·e·s du service public.

Le débat ne porte pas uniquement sur le montant des taxes, mais bien sur le service public de l’éducation, qui doit être un bien commun. Chaque augmentation des taxes universitaires représente une atteinte à l’égalité des chances d’accéder à une école supérieure.

Les associations estudiantines, comme SUD Etudiant·e·s et Précaires, la CUAE, Stop la Hausse Fribourg, AGEF et la Kripo appellent les étudiant·e·s à se mobiliser et à rejoindre la manifestation le 24 mars à Berne.

Raffaella Willig