Grosse mobilisation contre la politique d'austérité prévue par le Conseil d'État

Personnel et usagers·ères des centres d’insertion professionnelle, orthophonistes, assistant·e·s sociaux·ales, archéologues, psychologues, associations de défense des chômeurs·euses, étudiant·e·s et enseignant·e·s de la Haute Ecole de musique, Avivo, monde de la culture, Marche mondiale des femmes, mais aussi salarié·e·s du privé, toutes et tous ont scandé, d’une manière ou d’une autre, «ça suffit», accompagnant leur colère de propositions concrètes pour que les autorités politiques arrêtent avec les coupes budgétaires et les fermetures de sites. La voix des protestataires a été entendue dans le canton, mais cela n’empêche pas le Conseil d’Etat de maintenir ses 40 mesures qui s’en prennent à la cohésion sociale, au personnel, à l’éducation et à la culture. Au soir de la manifestation, Laurent Kurth, ministre des Finances (socialiste) nous a mené en bateau à la télévision pour nous assurer que ce n’est pas si grave que ça…

Les manifestant·e·s ont lancé une pétition demandant aux autorités d’instaurer une contribution de solidarité sur les revenus ou fortunes les plus élevés du canton, ainsi que deux motions populaires munies de la clause d’urgence. La première demande d’augmenter le nombre de contrôleurs fiscaux, la seconde d’abolir le frein à l’endettement. C’est là que se joue le bras de fer avec le Conseil d’Etat: soit le maintien des caisses vides et donc des coupes dans les prestations sociales et culturelles, soit des mesures pour combler le déficit cantonal par une participation des plus fortunés et lutter contre la fraude fiscale. A quoi s’ajoute la suppression de la clause antidémocratique qui exige une majorité de 3/5 des député·e·s pour des dépenses et investissements pourtant indispensables au bon fonctionnement du canton. De belles empoignades en perspective.

Ne rien lâcher et ne pas oublier que nous n’obtiendrons rien sans mobilisation. HVu