Grève du parascolaire
Grève du parascolaire : Dans les coulisses (de la mobilisation)
Le 13 novembre, 8000 personnes ont défilé à Lausanne pour un accueil de qualité dans le parascolaire. Long d’un kilomètre, le cortège a pris tout le monde de court. Retour sur cette mobilisation.
Jorge Lemos
Les organisatrices s’attendaient au mieux à voir défiler 2000 personnes. À l’arrivée, un défilé quatre fois plus grand et plusieurs structures d’accueil en grève. Cette journée historique pour notre profession et la vie politique du canton a été possible grâce à la détermination d’un grand nombre d’educs, la solidarité des parents et le soutien de syndicalistes combatifs et combatives.
Du côté des communes, la grève et la mobilisation ont reçu un accueil très différent. À Lausanne, la municipalité n’a pas poursuivi les grévistes vu l’ampleur de la mobilisation. Cela aurait eu plus d’effets négatifs que la grève elle-même, qu’elle a pourtant considéré comme illicite. Dans le reste du canton, la réaction a parfois été radicale: menaces de licenciement, gel des annuités et interdiction de parler aux parents de la situation. « Vous avez dit démocratie?! »
L’Établissement intercommunal pour l’accueil parascolaire se borne à renvoyer la responsabilité aux communes d’appliquer ou non le nouveau cadre. Mais comme le disait un étudiant pendant la manifestation, « en période de soldes, on n’achète pas plein pot quelque chose qu’on peut avoir en promotion ». Or ce cadre au rabais permet aux communes de réaliser des économies, même limitées, à bon compte (voir solidaritéS n°336).
Le 19 novembre, une assemblée générale a eu lieu où il a été décidé de poursuivre la lutte le 3 décembre avec une journée de grève, un rassemblement à Pully devant le siège de l’union des communes et des actions dans le reste du canton.
Jérémie Wuillemin