Vient de paraître: Inprecor n° 485-486

Le dernier numéro d’Inprecor*, mensuel édité par du bureau de la Quatrième Internationale, contient une série d’articles d’un grand intérêt.

Michel Warschawski démontre que le pouvoir israélien est totalement aux ordres des colons, même au risque de froisser l’administration Bush. N’étant pas parvenu à faire capituler les autorités palestiniennes, il discute aujourd’hui ouvertement de l’opportunité d’expulser, voire d’assassiner Yasser Arafat.

Denis Horman revient sur les raisons de l’échec de l’OMC à Cancun. Contrairement à Seattle, ce n’est pas la tension USA-UE qui a fait capoter la conférence, mais la fronde des pays du Sud, menée par la Chine, l’Inde et le Brésil. Le Conseil général, véritable centre de pouvoir des Etats les plus «riches», devrait se réunir à Genève, avant le 15 décembre, pour fixer la suite de l’agenda…

Virginia de la Siega, du Comité de rédaction de la revue argentine Herramienta, et Pablo Mamani, sociologue équatorien d’origine aymara, dressent le bilan du formidable mouvement populaire qui a entraîné la chute du gouvernement bolivien. Ses enjeux principaux: le contrôle des ressources naturelles du pays, en particulier du gaz. Ses acteurs essentiels: les peuples indigènes. En annexe, le programme de lutte de la COB (Centrale ouvrière bolivienne).

Joao Machado, professeur d’économie à Sao Paulo et membre de la coordination de la tendance «Démocratie Socialiste» du PT dresse un bilan des neuf premiers mois du gouvernement Lula et plaide pour «une réorientation à gauche». Pour cela, il appelle au rassemblement de toute la gauche du PT autour de son projet socialiste fondateur, à la défense de la démocratie en son sein et à l’élaboration d’alternatives concrètes à la politique gouvernementale. En annexe, la résolution de la VIe Conférence de «Articulaçao de esquerda» (l’un des principaux courants de gauche), du 27 septembre dernier.

Jean Nianga, correspondant d’Inprecor en Afrique de l’Ouest, met en question la soi-disant «marginalisation» de l’Afrique subsaharienne dans le cadre de la mondialisation capitaliste en cours. Il montre que, contrairement à une idée reçue, les multinationales et les grandes puissances impérialistes dont elles inspirent la politique, n’ont pas perdu leur intérêt pour les ressources naturelles du continent noir. Cette étude est suivie d’une analyse de la crise alimentaire en Ethiopie.

Luis Branco revient sur la IIIe convention du Bloc de Gauche au Portugal, qui s’est affirmé comme «une force de la gauche socialiste moderne pariant sur la rupture avec la civilisation capitaliste dans son ensemble». Au centre des débats, un document important: «Huit thèses pour la refondation démocratique de l’UE», intégralement traduit par Inprecor, qui fonde un «européisme de gauche». A lire aussi, un bref compte rendu des premiers pas du Forum Social Portugais.

(jb)

* 52 pages, disponible sur demande au secrétariat de solidaritéS au prix de 11 Frs.