Le 14 juin 2019, c'est aussi... : UNE GRÈVE GÉNÉRALE AU BRÉSIL

La grève a été annoncée lors d’un 1^er Mai de lutte, notamment contre la prison politique et pour la libération de l’ex-président Lula. Les femmes, un des groupes les plus touchés par les « réformes » de Bolsonaro, y ont été très présentes. À São Paulo, 200 000 protestataires ont soutenu l’appel à la grève.

Au centre du programme économique du gouvernement, la réforme du système de retraite, contestée par la grève, vise 270 milliards d’euros d’économies sur dix ans en fixant l’âge minimum de la retraite à… 65 ans pour les hommes, 62 ans pour les femmes et en exigeant 40 ans de cotisation pour une retraite à taux plein.

Aujourd’hui, la retraite est à 55 ans en moyenne avec 35 ans de contribution maximum. Le gouvernement veut imposer la capitalisation, chaque salarié·e cotisant dans un compte séparé, afin de remplacer le système actuel par répartition, où chacun·e cotise à un fonds commun garantissant les pensions et autres prestations sociales.

Le représentant de la Conférence des évêques du Brésil a déclaré le 27 mai, que la réforme « violente le bien commun » en ne répondant qu’aux exigences du « capital financier ». Elle aura une répercussion « sur les plus pauvres », « les travailleurs ruraux », qui seront « rejetés de la sécurité sociale », ajoutant que ce projet « ne fait pas la justice sociale ».

On pourrait lui demander de venir auditer AVS 21 et notre 2^e pilier.

Pierre Vanek