Égypte

Égypte : La mort de Morsi, crime d'un régime oppressif

L’ancien président égyptien et membre du mouvement des Frères Musulmans, Mohammad Morsi, est mort le 17 juin. Quelques heures après s’être effondré au tribunal.

Graffiti représentant Mohammed Morsi

Emprisonné depuis l’été 2013, la santé de Morsi s’était très dégradée, du fait de l’absence de soins adéquats pour son diabète et son hypertension. Pour l’organisation Human Rights Watch, sa mort était « prévisible ».

Morsi, et plus généralement le mouvement des Frères Musulmans, sont des acteurs réactionnaires par leurs politiques et vision de la société. Au pouvoir, ils n’ont pas hésité à s’attaquer aux démocrates, progressistes, syndicalistes, féministes et minorités confessionnelles, tout en impulsant des politiques économiques néolibérales.

Ceci ne doit pas nous empêcher de condamner la répression qui s’est abattue contre les Frères Musulmans suite au coup d’état de juillet 2013, notamment le massacre du 14 août qui a fait 810 mort·e·s selon Human Rights Watch et l’arrestation de dizaines de milliers de personnes, dont Morsi, accusées notamment de « terrorisme ». Les conditions de la mort de Morsi constituent un crime qui doit être condamné comme tel.

Son décès reflète les nombreuses graves violations des droits humains et des libertés du régime dictatorial du président Sissi, qui entretient des bonnes relations avec de nombreux états occidentaux et est présenté notamment par la France comme « partenaire stratégique et commercial ».

JD